A St-Aubin-le-Monial, dans l'Allier, Maurice Daubard est un homme qui n'a pas froid aux yeux. D'ailleurs, il n'a jamais froid. A 87 ans, il continue de prendre son bain quotidien dans son étang, l'été comme l'hiver... même lorsque la température de l'eau dépasse à peine les 3 degrés.
Maurice Daubard, 87 ans, est appelé le « yogi des extrêmes ». Depuis plus de quarante ans, il voue un véritable culte au froid. Parce que, c’est ce même froid qui l’a sauvé, un jour, d’un mal qui le rongeait. Pour lutter contre une tuberculose, alors qu’il n’était âgé seulement que de 18 ans, Maurice Daubard va rester cloué au lit d’un sanatorium pendant cinq années.
Il ne le sait pas encore mais son salut, il va le devoir à des lectures d’inspiration tibétaine. Il a alors 23 ans et découvre le Toumo, cet enseignement d’adaptation au froid et à la neige pour reconstituer les défenses immunitaires. La voie de la guérison. C’est une révélation, il va s’en faire le chantre, l’apôtre d’une technique qu’il sacralise jour après jour.
Depuis maintenant plus de soixante ans, Maurice Daubard éprouve donc au quotidien ce qu’on appelle aujourd’hui…la cryothérapie.
Quand Jérôme Doumeng, journaliste à France 3 Auvergne, l’a rencontré chez lui dans l’Allier, à St-Aubin-le-Monial, Maurice Daubard, toujours très sollicité, revenait d’un séjour éprouvant dans le sud de la France, où il avait fallu, une fois encore, casser la glace pour s’immerger dans les eaux d’un lac héraultais. Quelques jours auparavant, c’est à Mouthe (Doubs), dans ce village reconnu comme étant le plus froid de France, qu’il était resté une heure assis, torse nu dans la neige.
Il dit : « Grâce au froid, vous n’attrapez jamais la grippe, les bénéfices sont considérables, c’est un très bon anti-vieillissement, c’est une source d’énergie et de vitalité, ça me met une pêche terrible ! ».
S’il est loin le temps où Maurice restait enneigé pendant une heure, où sa température corporelle atteignait les 30 degrés, trois fois par semaine, impossible pour lui de ne pas sacrifier au rituel du bain glacé.
C’est donc dans son étang du Bourbonnais, d’une profondeur de trois mètres, que Maurice Daubard a donc invité Jérôme Doumeng à le rejoindre et tenter l’expérience.
Ce jour-là, température extérieure : 4 degrés, température de l’eau ? « C’est pas la question », lui avait-il rétorqué. Cette expérimentation nécessite d’être encadré, accompagné et ne s’adresse qu’à un public en bonne santé.