Le Pal, parc animalier et de loisirs à Dompierre-sur-Besbre, dans l’Allier, s'est enrichi de nouvelles arrivées : trois louveteaux et un bébé hippopotame sont nés en avril et mai dernier.
Il s’appelle Paulo. C’est un beau bébé qui pèse environ une soixantaine de kilos. Il est né le 30 mai dernier. Et c’est un mâle. Pour le déterminer, il a fallu que les soigneurs l’observent avec attention car les hippopotames ont « un organe reproducteur interne, ce qui ne facilite pas les choses », relate Nicolas Geli, responsable zoologique du parc.
« La mise bas a eu lieu en plein après-midi au soleil. On avait remonté la mère à proximité de son bâtiment pour intervenir si nécessaire. Ca s’est passé sous nos yeux, sans aucun souci », poursuit Nicolas Geli.
Depuis 2001, c’est la troisième naissance d’un bébé hippopotame viable au Pal. La dernière datait de 2014. Un événement qui sans être exceptionnel, est plutôt rare. Une gestation voulue et contrôlée, à l’initiative du parc animalier.
Le papa se prénomme Emile, et la maman, Image, est une femelle d’environ 1,5 tonne. « On a assisté à l’accouplement. A partir du 8e mois, elle a subi deux échographies réalisées par le vétérinaire du parc pour confirmer la gestation, pas toujours évidente à déceler car l’animal très massif ».
Une maman qui a du caractère
Pour l’heure, Paulo ne lâche pas sa mère qu’il tète allègrement sur terre ou dans l’eau. « Elle passe son temps, non plus à dormir, mais à s’en occuper. Elle est sur ses gardes. C’est une maman poule. Ca va apporter plus d’interactions chez ces animaux », observe Nicolas Geli.
Le parc animalier de l'Allier compte désormais 4 hippopotames. Mais il cherche un nouveau lieu d’accueil pour Kianga, une autre femelle. Car Image est « un peu exclusive. Normalement, les hippopotames fonctionnent en harem. Mais celle-ci ne veut pas que d’autres femelles s’approchent du mâle ». Et les réactions peuvent être violentes…
Quant à Paulo, il devrait rester au Pal 3 ou 4 ans, le temps qu’il atteigne toute sa maturité. « Ensuite, dans le cadre du programme européen d’élevage, on va l’orienter vers un autre parc, pour éviter une reproduction intrafamiliale et maintenir un niveau génétique optimum », explique le responsable zoologique. Adulte, Paulo pourrait notamment entrer en conflit avec son père.
Autres naissances remarquées : celles de trois louveteaux, deux femelles et un mâle. Ils sont arrivés au sein d’une même portée, le 20 avril dernier. « Ils viennent compléter un groupe déjà constitué de 7 individus, des loups du Canada », précise Nicolas Geli.
Les trois petits n’ont pas encore de prénom car « ils sont extrêmement discrets. Ils sont restés dans leur tanière pendant le premier mois, ils ne sortaient pas », explique encore le responsable zoologique.
Bien accueillis par la meute
« Ca fait une quinzaine de jours qu’ils commencent à montrer le bout de leur truffe », poursuit Nicolas Geli. Les petits découvrent notamment les règles de la hiérarchie et le comportement de la meute est scruté de près. « Ils ont été très bien accueillis. C’est le signe d’une bonne stabilité dans le groupe. Car des nouveaux-nés peuvent parfois se faire manger par d’autres congénères ».
Là encore, il s’agit de naissances souhaitées par la structure, pour agrandir la meute, avant l'ouverture en 2019 d'un nouvel enclos plus vaste.
Avec un peu de chance et de patience, le public peut espérer voir ces bébés de l’année, louveteaux et hippopotame. Qui deviendront plus facilement observables au fur et mesure qu’ils vont s'enhardir.