A Bressoles (Allier), un poulailler provoque la discorde. Jeudi 13 août, une centaine d'habitants s'est réunie devant la mairie pour exprimer leur mécontentement. Le poulailler est entré en service en avril dernier mais dysfonctionne et les nuisances olfactives sont très importantes.
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L'exaspération grandit contre le poulailler de Bressolles, non loin de Moulins. Ce jeudi 13 août, une centaine d'habitants se sont réunis pour protester contre les désagréments engendrés par la présence de cet élevage industriel. " Depuis début juin, pour les plus proches riverains et depuis juillet pour ceux qui sont un peu plus éloignés, on a des nuisances olfactives insoutenables tous les soirs, toutes les nuits, jusqu’au petit matin, quelques fois aussi en journée. On ne peut plus profiter de nos extérieurs ", regrette Gauthier Rodriguez, habitant de Bressolles.
Des problèmes d'hydrométrie
Le maire de la commune et l'agriculteur ont accepté de rencontrer les habitants. Ils le reconnaissent, le bâtiment, mis en service en avril dernier à la sortie du village avec 5200 dindes à l'intérieur, dysfonctionne. Des poussières très odorantes s'en échappent.
" On a eu un souci dans les réglages du bâtiment en termes d’hydrométrie. On avait une hydrométrie qui était trop élevée au départ des femelles, on ignore pour quelle raison. C’est un bâtiment qui est tout informatisé donc c’est compliqué de tout régler tout de suite ", affirme Robin Martin, exploitant du poulailler.
Des procédures judiciaires en cours
Des travaux sont prévus, ils l'assurent, mais la méfiance est là, notamment en raison du fait que maire du village est également le père de l'agriculteur qui exploite le poulailler.
" Je pense que j’ai fait la part des choses. Je rappelle que pour l’instant, on est en discussion avec celui qui a construit le hangar pour trouver des solutions techniques, c’est des solutions techniques qui nous manquent ", se défend René Martin, maire de Bressolles. Il y a un peu plus de 2 ans déjà, à l'annonce de la création du poulailler, les riverains proches réclamaient le déplacement du bâtiment. Des procédures judiciaires sont toujours en cours. Aujourd'hui, les habitants mobilisés encore plus nombreux comptent saisir le procureur de la République pour faire cesser les nuisances olfactives.
