Les conditions climatiques inhabituelles du début d'été ont affecté la production de fruits et légumes. La combinaison de pluies excessives et de faible ensoleillement a eu des conséquences significatives sur la quantité des récoltes en Centre-Val de Loire, notamment des cerises et des concombres.
À l'instar d'une récolte de blé 2024 qui s'annonce comme étant la pire depuis près de 40 ans en France, la production de fruits et légumes fait également face à des difficultés.
C'est le constat que fait Interfel Centre-Val de Loire, l'interprofession des fruits et légumes frais de la région. Trop d'eau et pas assez d'ensoleillement... La météo n'a pas épargné les cultivateurs.
Les cerises gorgées d'eau
Ainsi, le début de saison a été particulièrement difficile pour la production de cerises. L'absorption excessive d'eau a causé l'éclatement des variétés précoces, les rendant impropres à la vente.
Heureusement pour les cultivateurs, les pertes subies ont pu être limitées partiellement par l'arrivée des variétés tardives, moins sensibles aux conditions météorologiques. "Bien que nous ayons eu des pertes importantes, cette fin de saison nous laisse un sentiment de soulagement", estime Jérôme Brou, vice-président d’Interfel Centre-Val-de-Loire et producteur de fruits à Saint-Denis en Val.
Mais la production reste inférieur à celle de 2023 durant laquelle entre 800 et 900 tonnes de cerises avaient été récoltées. Cette année, la récolte a atteint moins de la moitié de ce volume.
Pas assez de luminosité
La production de consombres, principalement sous serre, n'a elle aussi pas été épargnée, même si les effets des conditions climatiques ont été différents.
Le faible ensoleillement a réduit la luminosité essentielle à la croissance des plantes. Depuis février, elle a été inférieure de près de 20 % par rapport à l'année précédente, avec des périodes de 3 à 4 semaines marquées par une baisse de 50 %.
Ceci a eu des conséquences sur le rendement qui a connu une baisse d'environ 25% pour la saison. À cela se sont ajoutés les prix bas en raison d'une faible demande des consommateurs. C'est une double peine pour les producteurs.
Car malgré toutes ces problématiques, la qualité des cerises et des concombres a été "préservée" assure Interfel. De plus, l'approvisionnement dans les différents points de vente a pu se faire nonobstant le contexte défavorable.