Dans l'Allier, le Château d'Avrilly a été choisi pour bénéficier d’une restauration financée par la Fondation du patrimoine, mission dirigée par Stéphane Bern. Les projets sont financés grâce à un Loto du patrimoine, et des tickets à gratter sont également mis en vente.
Dans l’Allier, le château d'Avrilly vient d'être sélectionné par la Mission du patrimoine, fondation dirigée par Stéphane Bern. Elle a pour objectif d'aider à la restauration de monuments historiques via un Loto du patrimoine et la vente de tickets à gratter. Si, en apparence, le château semble bien conservé, selon son propriétaire Hugues de Chabannes, il n’en est rien : « Quand on le voit comme ça, on ne comprend pas pourquoi il faut restaurer. On se dit que c'est très bien, que tout va très bien. Il n'y a eu aucun travaux depuis plus de 100 ans. Les ardoises, vues de loin, elles sont très bien mais ce sont comme des biscuits. Elles partent en miettes. »
Des douves en état de péril
Ce sont 5 tirages qui seront organisés dans tout le mois de septembre. Grâce à la fondation, Hugues de Chabannes va donc pouvoir lancer son plan de restauration. Une de ses premières urgences : stopper l'infiltration d'eau dans les douves du château : « La digue se gorge d'eau, les pierres se fissurent, l'eau qui passe les use et au final c'est toute la digue qui est fragilisée. Eviter l'état de péril (un état de péril intervient dès lors que la situation structurale d’un bâtiment devient critique, NDLR), si on anticipe, c'est le réparer maintenant. L'état de péril avéré, c'est quand la digue sera effondrée. Aujourd'hui, l'objectif, c'est d'éviter ça. »Premiers travaux entrepris depuis le XXème siècle
Au total, 101 monuments ont été retenus par la fondation du patrimoine, dont 4 en Auvergne, un par département. Il s'agit du pigeonnier du manoir à Menet (Cantal), de la pâtisserie Maison Rozier à La Bourboule (Puy-de-Dôme ) et du centre de musique sacrée au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Pour être sélectionné il fallait répondre à trois critères : « L'état de péril, que le dossier soit bouclé et prêt à démarrer, et qu'il manque de financement », précise Laurent Poirier, délégué départemental Allier de la Fondation du patrimoine. Pour autant, si le château d’Avrilly est menacé par l’usure, des travaux considérables y ont déjà été entrepris au XIXème et au XXème siècle : « En 50 ans, le château est doublé en profondeur : la zone marécageuse sur laquelle il est situé est transformée en une succession de sept bassins et étangs sur quatre niveaux différents. La route de Trévol est détournée pour permettre la réalisation de son parc de 100 hectares, clos de 5 kilomètres de murs et 3 kilomètres de grille. Un belvédère de 23 mètre de haut, des pavillons aux deux entrées et d’immenses communs sont construits successivement », mentionne le site internet du château.Une "vitrine du département"
« On est là pour donner un coup de pouce. Il faut aussi qu'il y ait une dimension d'intérêt général, d'animation culturelle, d'ouverture au public. Ce n'est pas restaurer pour restaurer, c'est restaurer pour en faire une vitrine du département », affirme Laurent Poirier. La première phase de travaux du château d'Avrilly coutera près d'1 million d'euros. L'Etat, la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département participeront aussi au financement de cette restauration.
