Depuis un an, les sapeurs-pompiers de l’Allier utilisent un drone pour certaines opérations. Un outil précieux en plein développement.
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Vendredi 24 et samedi 25 juillet, un incendie a fait rage dans l’Allier, dans la forêt située en face des côtes de Chatelard à la sortie de Montluçon. Afin de les soutenir pendant leur intervention, les sapeurs-pompiers ont eu recours à un drone.
Serge Lacoste, chef du service communication et du développement du volontariat au SDIS de l’Allier, explique : «
Les côtes de Chatelard sont un endroit avec une forte déclivité. Le drone permet d’avoir une visualisation du feu et de son étendue. L’endroit est difficile d’accès, il n’y a pas de piste. Grâce au drone on voit très rapidement l’étendue du feu, ce qui brûle, et la propagation du sinistre sur le massif ».
Une plus-value
En effet, depuis un an, les sapeurs-pompiers utilisent cette nouvelle technologie. «
On a mis en place le drone sur la partie opérationnelle depuis juin 2019. On l’utilise lorsque l’intervention le nécessite, sur les feux d’espaces naturels qui peuvent se développer sur de grandes surfaces. A partir de là on sollicite l’intervention du drone pour faire de la reconnaissance qui est plus pratique au sol. Au sol, cela demande du temps, et les accès ne sont pas toujours possibles. C’est une réelle plus-value, car très rapidement le commandement a une vision de la situation qui se présente sur les lieux » raconte Serge Lacoste.
De nombreux avantages
Le drone représente de nombreux avantages et vient révolutionner le quotidien des soldats du feu. Le chef du service communication et du développement du volontariat au SDIS de l’Allier souligne : «
Cela apporte de la rapidité, du gain de temps. Si on doit faire de la reconnaissance avec un véhicule, cela peut prendre beaucoup de temps. Cela permet aussi de voir si on a des protections de points sensibles, comme les maisons, les écoles, tout ce qui peut être menacé par le feu. Cela permet au commandement de définir les objectifs prioritaires en termes d’intervention ».
Des soldats du feu formés
Afin de maîtriser au mieux cet outil, des sapeurs-pompiers ont été préalablement formés. Serge Lacoste indique : «
On a deux pilotes sapeurs-pompiers qui ont été formés à l’école d’application de la sécurité civile de Valabre. Ils ont fait au total 15 jours de formation. Cela correspond à la sollicitation que peut leur imposer un commandement des opérations de secours sur le terrain. Ils savent très rapidement faire un choix en termes de photo ou de vidéo pour permettre au commandement de prendre des décisions ». Pour l’instant, le SDIS de l’Allier ne dispose que d’un seul drone. Mais des acquisitions sont en projet. Selon Serge Lacoste, «
L’objectif est d’en avoir sur les 3 groupements de sapeurs-pompiers. Dans les prochaines années, on devrait avoir un parc un peu plus important pour gagner en réactivité ».
De nouvelles missions
Mais les missions du drone pourraient dépasser le cadre des feux en espaces naturels. Serge Lacoste précise : «
Le drone est aussi équipé d’une caméra infrarouge. Il peut potentiellement faire de la recherche de personnes. Au-delà de la détection de foyers résiduels, le drone pourrait aussi nous aider en hiver par exemple, pour rechercher une personne ». Le SDIS de l’Allier fonde de grands espoirs sur cette technologie. Serge Lacoste conclut : «
C’est quelque chose qui ne demande qu’à évoluer et qui est d’un apport intéressant. Jusqu’à présent, pour les feux importants, on sollicitait l’hélicoptère Dragon 63. Mais il pouvait être sur une autre intervention et on se retrouvait sans moyen pour la reconnaissance. Le drone offre de la souplesse et de la facilité sur tout le département ».
