Marion Bouchard a dans ses écuries d’Ebreuil dans l’Allier une vingtaine de chevaux. Pour s’en occuper elle a recourt à l’éthologie : une technique douce qui permet d’instaurer une relation privilégiée entre l’homme et le cheval.
Elle murmurepresque à l’oreille des chevaux. Marion Bouchard possède une vingtaine de chevaux dans ses écuries à Ebreuil dans l’Allier. La jeune femme a décidé d’utiliser une technique douce pour s’occuper d’eux.
Pour diriger Spartacus, un cheval majestueux de 4 ans, Marion Bouchard s’arme de patience. Ne pas presser l’animal, ni le brusquer, tel est son secret.
Intervenants : Marion Bouchard, éthologue; Marion Bouchard, éthologue; David Legrand, propriétaire de Tahiti
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©France 3 Auvergne
De la patience et des encouragements
« Il faut beaucoup de patience, c’est déjà très impressionnant pour eux du coup, il faut être très compréhensif. On gagne du temps en prenant notre temps. Peu à peu, ils vont répéter et venir en confiance, il va prendre sur lui, c’est un cheval qui a besoin d’être très en confiance pour évoluer », explique Marion Bouchard.
C’est grâce aux paroles encourageantes et positives de la jeune femme que le cheval réussit les exercices. La douceur est au cœur de cette méthode dite « éthologique ».
« On renforce toujours le positif plutôt que le négatif, dès qu’ils font quelque chose de bien, on les encourage. Le non est vraiment quelque chose que l’on utilise rarement sauf en cas d’agressivité de l’animal » révèle l’Auvergnate.
Des chevaux qui reprennent confiance en eux
Le travail de Marion Bouchard est apprécié par les personnes qui lui confient leurs chevaux. C’est le cas d’Ambre et de sa jument, Vestale, qui est arrivée il y a un an dans l’écurie d’Ebreuil. Les progrès sont saisissants, aujourd’hui elles enchaînent les compétitions mais il y a un an ce n’était pas gagné d’avance.
Marion Bouchard raconte : « Cette jument-là avait un peu perdu confiance en elle et tout lui faisait peur, elle s’arrêtait un petit peu. En la travaillant à pied, elle a repris confiance en elle »
David, lui, a eu un coup de cœur pour sa jument Tahiti. Mais les débuts ont été difficiles, c’est grâce à l’éthologie que leur relation a complétement changé.
« J’ai une complicité avec ma jument que je n’avais pas au début, on créé un lien cheval/homme c’est un petit lien qui s’en ressent à la longue parce que si je m’en vais quelque part elle va me voir, elle va me suivre… » confie David Legrand.
Une méthode utile aussi pour le cavalier
Sans agressivité, c'est tout un travail psychologique qui se fait. Pour le cheval mais aussi pour son cavalier. « Ca nous apprend la patience, ne pas se vexer quand un animal ne réussit pas l’exercice, l’humilité, la remise en question, l’observation, les chevaux nous parlent à travers leur regard ou la queue. C’est à nous d’observer. Ça nous apprend tout ça.