Le décès d'un père de famille dans le Rhône, samedi 31 mars, soulève des interrogations sur la sécurité des manèges. C'est dans ce contexte que le PAL, dans l'Allier, ouvre ses portes à ses 600 000 visiteurs annuels, à partir du 7 avril. Pour le parc d'attractions, la sécurité est une priorité.
L'entretien du manège qui s'est affaissé, entraînant la mort d'un père de famille à la fête foraine de Neuville-sur-Saône, dans le Rhône, samedi 31 mars, pose la question de la sécurité dans les parcs d'attraction. "La sécurité commence par la qualité des machines" affirme Arnaud Bennet, directeur du PAL. Avec ses 28 attractions et ses 700 animaux, le parc de l'Allier attire près de 600 000 visiteurs chaque année. "La qualité du matériel va de pair avec la qualité d'expérience. Nos machines sont silencieuses, souples et bien conçues."
Pour la toute nouvelle attraction du PAL, le Yukon Quad, le directeur s'est adressé à Intanim, un constructeur suisse. "C'est un des meilleurs au monde, précise-t-il. Ils ont construit de très grands manèges comme RC Racer à Walt Disney Studio aux États-Unis et le Formula Rossa, à Abou Dabi." Le Yukon Quad représente un investissement de 10 millions d'euros. Un coût nécessaire, pour privilégier le confort et la sécurité des amateurs de sensations fortes.
Un processus de maintenance informatisé
Comme ses confrères, le PAL obéit à la norme européenne EN 13 814, qui décrit les conditions de sécurité des passagers dans les manèges à sensations. "Nous avons tout un processus de maintenance, de contrôle et de sécurité", précise-t-il. Les organismes, chargés de contrôler les manèges, sont agréés par l'État. Mais là encore, le choix des sociétés de contrôle est essentiel. "Nous ne faisons appel qu'à des organismes vraiment sérieux, comme Socotec et TUV, qui s'occupent des grands parcs d'attraction dans le monde" indique Arnaud Bennet.
Pour veiller à l'entretien des machines (électricité, micro-fissures, etc.), le PAL s'appuie sur la Gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO) qui fonctionne comme un "carnet de santé" pour les machines. Le logiciel, très avancé, informe en temps réel les 10 techniciens du parc sur l'état du matériel, les échéances d'intervention, le graissage des roues, etc.
Arnaud Bennet travaille également avec le Syndicat National des Espaces de Loisirs, d'Attractions et Culturels (SNELAC), qui a constitué une Commission Technique et Sécurité. Celle-ci réunit les principaux directeurs techniques, sécurité, maintenance des parcs de loisirs, destiné à l'échange d'informations et de bonnes pratiques pour les parcs d'attraction. "Nous sommes très en avance sur les problématiques de maintenance et de sécurité, par rapport à d'autres parcs" affirme Arnaud Bennet.