Dans l’Allier, l’hôpital Cœur du Bourbonnais est face à un cluster de COVID 19 important. Depuis le 29 septembre, 10 patients et 11 membre du personnel du site François Mercier à Tronget ont été testés positifs. L’hôpital a pris des mesures pour endiguer la propagation du virus.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
L’hôpital Cœur du Bourbonnais, dans l’Allier, est face à un important cluster de coronavirus COVID 19. Depuis le 29 septembre, au sein d’une même unité, 21 personnes ont été testées positives, selon le directeur de l’hôpital Marcel Grand, confirmant une information de nos confrères de La Montagne. Parmi eux 11 agents et 10 patients, qui ne présentent, pour l’heure, pas de formes graves de la maladie : « Notre priorité et de s’assurer que les patients ne fassent pas de complications ou de décompensations respiratoires. Pour l’instant, à part de la fièvre, il n’y a pas de symptômes graves, mais cela peut changer en une heure ou deux donc nous les surveillons attentivement », affirme Marcel Grand. Pour l’instant, il ignore d’où provient la contamination : « Tous nos patients ont été admis avec un test négatif, mais c’est un service où il y a beaucoup de turn-over. En plus, les visites étaient autorisées, on ne peut pas vraiment savoir comment c’est arrivé. »
La "forteresse" de Tronget
Les patients, tous admis dans l’unité de soins de suite et réadaptation avant de contracter le virus, ont été isolés dans des chambres séparées. Aucune nouvelle admission n’est autorisée sur le site François Mercier de Tronget, où se trouve cette unité, transformée en unité COVID 19. Les visites sont interdites et les différents services sont cloisonnés pour endiguer la propagation du virus.
« On s’est mis en mode forteresse. Les familles ont été prévenues. Au total, sur le site, une soixantaine d’agents et une quarantaine de patients ont été dépistés », précise le directeur. L’hôpital travaille en étroite collaboration avec le centre hospitalier d’Yzeure pour gérer ces cas positifs.
Des agents envoyés en renfort
D’autres dépistages sont prévus sur d’autres sites gérés par l’hôpital : La Maison Bleue, un foyer pour adultes handicapés à Saint-Pourçain-sur-Sioule et La Roseraie. Personnels et résidents de l’EHPAD « Villa Cep’Age », qui fait aussi partie de l'établissement, ont déjà subi des tests, tous négatifs. Cependant, avec 11 agents positifs, la direction de l’hôpital a dû revoir son organisation.
« Les agents symptomatiques ne viennent pas travailler, ceux qui sont asymptomatiques peuvent travailler mais uniquement dans l’unité COVID. On a dû également envoyer des personnels d’autres unités en renfort, procéder à des recrutements et rappeler des agents à la retraite », détaille Marcel Grand. Pour accompagner les personnels, des psychologues du travail sont mobilisés :
« C’est une charge mentale très importante, les agents sont inquiets pour leur santé, pour leurs collègues, pour leur famille. On essaye d’être à leur écoute », ajoute le directeur.
Vers un maintien de l'unité COVID ?
Selon Marcel Grand, en juillet, 140 tests avaient été effectués et un seul était revenu positif.
« On était préparés et formés, même si on n’avait pas été touchés. Nous avons la chance d’être multi sites, le cluster est contenu. Notre seule inquiétude est de veiller à ce que nos patients ne développent pas de problèmes respiratoires. » Les patients de l’unité touchée étant des patients en post-opératoire ou âgés, le risque est malgré tout présent. La semaine prochaine, la quatorzaine des premiers patients prendra fin, et, après un test négatif et un
« délai de sécurité » de 48 heures sans symptômes, ils seront orientés vers une unité non-COVID. La direction de l’hôpital envisage le maintien, sur le long terme, de ce service de soins des patients COVID, qui n’existait pas avant l’apparition du cluster.