Après trois weekends de mobilisation consécutifs, les blocages organisés par les gilets jaunes commencent à peser sur l'activité des commerces. S'ils ne sont pas directement bloqués, ils constatent une diminution de leur fréquentation en cette période pourtant synonyme d'achats de Noël.
Des gilets jaunes sur le parking de l'hypermarché de Domérat, dans l'Allier, il y en a ce 1er décembre. Mais derrière les pares-brises, sur les tableaux de bord. Dans le centre commercial, il n'y avait aucun manifestant parmi les clients.
"En campagne, c'est vrai qu'on ne voit pas encore trop le mouvement des gilets jaunes, c'est surtout dans les villes", estime Magalie, qui fait ses courses ce samedi. "Pour l'instant il n'y a pas eu trop de blocages ici. Qu'ils veulent manifester, c'est un fait, très bien, parce qu'on est trop surtaxé, estime pour sa part Béatrice, Mais de là à empêcher les gens de vivre, je ne suis pas trop d'accord, c'est l'État qu'il faut attaquer, pas les simples citoyens".
L'absence de gilets jaunes a en effet été remarquée aujourd'hui dans l'hypermarché où l'on constate un changement dans le comportement des consommateurs depuis le 17 novembre dernier. "Les samedis ne sont plus des samedis de fréquentation normale, on en a moins, quoiqu'avec un léger report sur le vendredi mais pas équivalent, déplore Hanane Hamdioui, directrice de l'hypermarché. Sur le premier samedi du mouvement, on a perdu plus de 85% du chiffre d'affaire, et en moyenne sur les samedis on perd entre 20 et 30% depuis le début du mouvement."
La tendance est la même dans une brasserie de la galerie marchande, qui voit moins de clients dernièrement, même si ce samedi a été meilleur que les deux précédents. "Aujourd'hui, on a fait une journée normale dans le centre commerciale. Je pense que les gens qui soutiennent le mouvement nous ont laissé travailler", souffle Stéphane Vergne, le gérant.
Les gilets jaunes se sont concentrés sur des opérations "péage gratuit" au cours de ce samedi 1er décembre, comme à Montmarault, où ils ont été rejoints par des motards solidaires du mouvement.