Le syndicat des cheminots CGT a appelé à une mobilisation de "défense du service public ferroviaire" à Figeac. Il dénonce une dégradation du service public ferroviaire à venir en Aveyron et dans le Lot.
Les manifestants se sont rassemblés ce samedi 14 décembre en gare de Figeac pour affirmer leur soutien à la ligne Rodez-Capdenac-Brive et dénoncer l’annonce de suppressions de postes d’agents. Avec, selon eux, le risque de toucher à la sécurité de la circulation des trains sur ce tronçon marqué par la catastrophe de Flaujac en 1985. Une collision entre deux trains qui avait provoqué la mort de 35 personnes.
"Nous avons un système ferroviaire de voie unique en bloc manuel qui oblige d'avoir du personnel formé dans les gares pour assurer la circulation des trains et assurer un haut niveau de sécurité de manière à ce que ce genre d'accidents ne se reproduisent pas", explique Gilles Tillet de la CGT cheminots Capdenac Aveyron.
Une ligne vitale pour le territoire
Les associations d’usagers, elles, s’inquiètent de la dégradation du service sur cette ligne qui dessert les territoires ruraux. "On ferme une gare, on supprime des postes, ce sont après des trains qui sont "désheurés" en retard en cas d'incidents, de pannes", explique Jacques Montal, représentant des usagers de l'association de défense de la gare d'Assier-promotion du rail.
"La gare est fermée donc la prise en charge est très très tardive, poursuit-il. Ce sont des correspondances qui sont non assurées en gare de Brive pour les usagers. Cette ligne fait peut-être partie des petites lignes pour certains mais pour nous, elle est vitale pour l'aménagement du territoire et pour le déplacement des usagers".
Par ailleurs, les manifestants soulignent les contradictions entre les investissements de la Région dans le ferroviaire et les décisions prises par la SNCF. "On a une région qui investit, qui souhaite développer l'offre, précise Gilles Tillet. Malheureusement on a une direction qui a des injonctions contradictoires : devoir faire des profits, de la rentabilité avec de l'argent public, donc les dotations de la région notamment. On est coincé entre ces deux paradigmes qui font qu'aujourd'hui, ça bloque. Avec une Région qui est tournée vers le ferroviaire, nous devrions avoir une direction qui en profite pour faire les bons investissements. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui".
En raison de la grève des cheminots, la liaison entre Brive et Rodez a été assurée par des autocars.