Une trentaine de personnes ont manifesté leur opposition au projet de mise en deux fois deux voies de la RN 88, en se baladant et en pique-niquant au Col du Pertuis, entre Yssingeaux et Saint-Hostien en Haute-Loire.
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En Haute-Loire, les opposants au doublement de la route nationale 88 entre Saint-Hostien et le Pertuis ne désarment pas.
Une trentaine d'entre eux, s'est rassemblé pour un pique-nique et une balade ce dimanche 9 août sur les zones naturelles qui seraient détruites par le projet d'une nouvelle route à 2 fois 2 voies entre Le Puy-en-Velay et Saint-Etienne.
Un fort impact environnemental ?
C'est sur le futur tracé de la nationale 88, version 2 fois 2 voies, que les défenseurs de l'environnement ont organisé leur sortie. Pour eux, le projet menace 140 hectares de terres agricoles et d'espaces naturels.
"Une zone humide qui existe depuis des milliers, des millions d’années qui préserve la ressource en eau.
Actuellement, elle est frôlée par l’actuelle route nationale, mais il y a très peu d’impacts. Si cette deux fois deux voies qui ressemble étrangement à une autoroute se faisait" met t-il en garde
. "Il y aurait un échangeur exactement posé sur la zone humide » s’insurge Jean-Pierre Milone de la France Nature Environnement (FNE).
" On est en période de sécheresse, les années qui viennent seront des années de réchauffement climatique. Pourquoi la Région fait un tel chantier qui va impacter violemment la zone humide" interroge le militant écologiste.
Les arguments de la Région rejetés en bloc
Les opposants demandent à la Région de revoir sa copie, pour un projet moins coûteux et surtout de revoir ses arguments.
"On peut pas parler de développement économique en faisant simplement passer des camions plus vite en Haute-Loire. On ne peut pas parler d’accidentologie quand on voit qu’il y a plus de morts sur les 2X2 deux voies . On ne peut pas parler du gain de temps, c’est 1 minute pour un poids lourds, trois minutes pour une voiture, aujourd’hui les arguments ne tiennent pas" avance Renaud Daumas. Des opposants qui savent que le combat ne fait que commencer. Le projet qui concerne un tronçon de 11 kilomètres est actuellement soumis à enquête publique jusqu'à la mi-août.
Des riverains et des écologistes en première ligne
Parmi les opposants, des riverains et des militants de l'écologie. Julien Paintandre, habite au Pertuis. Arrivé dans la région, il y a dix ans, il avait déjà entendu parler du projet. A l'époque il estimait que c'était peut être pertinent. Aujourd'hui il est convaincu du contraire.
"Quand je me suis interessé au projet , tout ce qu’il y avait comme impacts sur l’environnement et en matière de coûts, pour à peine dix kilomètres, je me suis posé des questions. J’ai décidé de venir. A l’heure ou l’on parle de préserver les zones humides et de feroutage. Je trouve qu’il y aurait d’autres solutions que de construire une énième route » estime-t-il. Michelle Chaumet, elle aussi militante écologiste, va plus loin.
" Pour les habitants des environs ça n’a aucun intérêt, ça n’irriguera pas l’économie locale. tranche t-elle catégorique. "
Cette déviation servira au trafics internationaux de toute l’Europe. Les lobbys du transport routier ne veulent plus payer les autoroutes" soutient-t-elle.