Allier : la fonderie Cast’Al de Vaux placée en redressement judiciaire pour 6 mois

Mardi 21 janvier, le tribunal de commerce de Montluçon a placé en redressement judiciaire la fonderie Cast’Al de Vaux, dans l’Allier. Parallèlement, 8 salariés sur les 47 de l’entreprise viennent d'exercer leur droit de retrait. Ils n’ont pas été payés depuis décembre.
 

Le tribunal de commerce de Montluçon a rendu mardi 21 janvier sa décision concernant la fonderie Cast’Al de Vaux, dans l’Allier. L’entreprise a été placée en redressement judiciaire pour une durée de 6 mois. La fonderie fabrique des pièces en aluminium pour différentes industries de la défense et du ferroviaire. Parallèlement, depuis ce mardi matin 8 salariés sur les 47 de l’entreprise ont exercé leur droit de retrait.

Pas de salaires depuis décembre

Ils protestent contre le non-paiement des salaires depuis décembre et le manque de sécurité sur le site. Ces salariés, principalement des jeunes embauchés, ont reçu les renforts de militants CGT et de Gilets jaunes. Un salarié de la fonderie embauché il y a 8 mois explique : « Quand vous êtes au 20 du mois et que vous n’avez toujours pas votre paie, même en début de mois, on a des agios avec les banques. Les banques se moquent de savoir que notre patron ne nous a pas payés. Eux ils s’en fichent de ça. Tout ce qu’ils veulent c’est leur argent. Nous on est dans la merde ».

Une entreprise endettée

A l'intérieur, les anciens, eux, continuent, même sans salaire. Car le carnet de commande s'est bien rempli depuis un an. L'entreprise ne manque pas de travail, elle est endettée et a besoin de trésorerie. Le gérant et les actionnaires se renvoient la balle quant aux problèmes de gestion. Pascal Foire, gérant de la fonderie, indique : « Les actionnaires sont aux abonnés absents. Ils me demandent de trouver des solutions mais je n’ai pas une planche à billets pour fabriquer des billets la nuit ».

Un projet de SCOP

Depuis un an, le chiffre d'affaires a augmenté, les salariés dans leur grande majorité croient en l'avenir de leur société. Pour la sauver, ils réfléchissent à la reprendre en coopérative. Christophe Ducloux, salarié de la fonderie depuis 28 ans, précise : « On croit au projet. On est pour beaucoup depuis plus de 30 ans dans l’entreprise. On s’est toujours battus pour que cela fonctionne. On sait que depuis un an, un an et demi, on a rentré beaucoup de travail et il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas ». Avec le placement en redressement judiciaire, une assurance doit prendre en charge 45 jours de salaire. Les employés espèrent enfin être payés.
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