Cet agriculteur de l'Allier a offert à ses poules un drôle de poulailler

A Villebret, près de Montluçon dans l’Allier, un agriculteur vient de s’équiper d’un poulailler mobile venu tout droit d’Allemagne. Il met en avant le bien-être de ses poules, malgré le coût important de cet outil.

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C’est selon son propriétaire une première dans l’Allier. Grégoire Roger, agriculteur à Villebret, près de Montluçon, a investi cet été dans un poulailler mobile. Il raconte la genèse du projet : « Je suis à la base éleveur de vaches charolaises depuis une douzaine d’années. Je cherchais depuis quelques temps une idée de diversification à mettre en place sur la ferme. L’idée des œufs est venue. J’ai cherché comment la mettre en place et j’ai trouvé sur Internet l’idée du poulailler mobile. Ca m’a beaucoup plus et je me suis dit qu’il fallait que je fasse ça ».
 

Un poulailler autonome

Il a donc choisi un poulailler mobile pour son élevage de poules pondeuses : « Cela se présente sous la forme d’une remorque, qui se déplace à l’aide d’un tracteur. C’est quelque chose qui est autonome, qu’on peut mettre au milieu d’une parcelle sans réseau. C’est autonome en électricité via les panneaux solaires qui sont dessus. L’électricité sert à l’ouverture et à la fermeture des trappes. Il y a un système d’éclairage. L’alimentation en eau se fait sous la forme d’une réserve de 500 litres. On la remplit pour une durée de 4 à 8 jours selon la température extérieure ».
 

Plusieurs avantages

Ce poulailler présente plusieurs intérêts. Grégoire Roger explique : « L’objectif est que les poules soient tout le temps dehors. Les trappes s’ouvrent le matin à partir de 10 heures et se referment à la tombée de la nuit. Le fait d’être mobile permet de les déplacer régulièrement, entre 15 jours et 3 semaines. Elles sont tout le temps dans un nouveau parc d’herbe car les poules mangent beaucoup d’herbe. Si on les laisse en place, elles dévorent tout et arrivent à la terre. Là, on peut les déplacer pour que la parcelle se régénère. La prairie repousse derrière à mesure que les poules n’y sont plus. La parcelle fait à peu près 1,5 hectare ».

Le but est aussi de privilégier le bien-être des poules

Le poulailler présente aussi un intérêt sanitaire : « Dans un poulailler classique, il y a un parc attenant. Le problème est qu’il ne se déplace pas, les poules mangent tout et restent à même la terre. Avec un poulailler mobile, elles sont tout le temps dans de l’herbe fraîche, dans une parcelle propre. D’un point de vue sanitaire, quand on se déplace, il y a moins de parasites. C’est un gros avantage. Le but est aussi de privilégier le bien-être des poules ».

Toutes les trois semaine environ, l'éleveur déplace le poulailler à l'aide de son tracteur.

Un poulailler made in Allemagne

L’agriculteur a fait venir ce poulailler innovant d’Allemagne : « Le poulailler est un modèle allemand. Ce modèle m’a séduit tout de suite. J’ai essayé de regarder s’il y avait un équivalent français, mais je n’ai pas trouvé. Je n’ai pas réussi à mettre la main sur un poulailler aussi bien équipé et aussi bien fait ». Grégoire Roger a reçu le poulailler le 20 juin et les poules le 10 juillet. Il possède 250 poules dont il revend les œufs : « Les œufs sont ramassés et triés à la main. Le but est de privilégier la vente directe. Il y a deux matinées de vente à la ferme, le mercredi matin et le samedi matin. Je participe à deux marchés, à Montluçon le vendredi matin et à Néris-les-Bains, le dimanche matin ». Le pondoir est fait avec un système de balles d’épeautre, ce qui garde les œufs très propres et les rend plus faciles à ramasser.
 

Un coût important

Seule ombre au tableau, le prix de l’investissement : « Le poulailler mobile coûte 37 000 euros, c’est là le point noir. Cela représente un investissement assez important vu le nombre de poules. Je vais raisonner cela avec un amortissement sur 5-6 ans ». Malgré ce coût important, l’agriculteur espère rentabiliser l’investissement : « On démarre l’activité. On avait fait une étude économique avant de la mettre en place. Pour les premiers mois de lancement, on obtient les chiffres qu’on avait espérés. Pour l’instant, on ne vend pas la totalité mais de semaine en semaine, avec la publicité et le bouche-à-oreille, notre production s’écoule quasiment entièrement. C’est un projet qui est viable ». Aujourd’hui Grégoire Roger est seul sur l’exploitation. Il reçoit le renfort de sa compagne deux matinées par semaine et espère à terme pouvoir la salarier au sein de la ferme.

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