En Corrèze, la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO 3) pourrait être présente : un cas suspect vient d'être découvert. S'il est confirmé, ce serait le premier en Limousin et cela entrainerait toute une série de mesures. Le département, comme la Creuse et la Haute-Vienne, est déjà touché par deux autres épizooties (la MHE et la FCO 8).
La Corrèze pourrait être touchée par la FCO 3. Un cas suspect vient d'être détecté. S'il est confirmé, la Corrèze serait le premier département de Nouvelle-Aquiatine a être touché par ce sérotype "exotique" issue des Pays-Bas. Depuis la rentrée, ce sont en en effet deux autres maladies qui sont présentes dans la région, à savoir le variant 8 de la FCO et la MHE.
L'élevage concerné est un élevage bovin mais sa localisation précise n'a pas été communiquée puisqu'il est en cours d'examen, par les services vétérinaires du département.
Si le cas est avéré, toute la Corrèze passerait en zone régulée. Ainsi, le mouvement d’animaux vers le reste du territoire serait restreint et avant tout départ, bovins, ovins et caprins devraient faire l’objet d’un traitement d’élimination des insectes et obtenir un test négatif.
Dans l’attente des résultats, aucun animal ne peut sortir de l’exploitation examinée - jusqu’à 90 jours si la maladie était bien confirmée, le temps d’écarter tout risque de contagion.
Qu'est-ce que la FCO 3 ?
La FCO 3 est un sérotype de la fièvre catarrhale qui vient s'ajouter à ceux déjà présents : les BTV 8 et BTV 4 (BTV pour Blue Tongue - langue bleue en anglais - stéréotype 8 et 4).
Cette maladie virale touche les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. En France, elle a été détectée en août 2024, avec des premiers cas avérés dans le Nord, en provenance du nord de l'Europe. Ce stéréotype provoque une mortalité élevée chez les ovins, les bovins, et dans une moindre mesure les caprins. La maladie progresse rapidement.
Transmise par des moucherons piqueurs appelés les culicoïdes, la maladie est strictement animale, non transmissible à l’Homme et n’affecte pas les denrées alimentaires.
Les signes cliniques sont ceux observés pour la FCO ou la MHE bien qu'un signe plus particulier semble être présent dans certains cas chez les ovins avec la FCO 3, à savoir la perte des onglons.
Quel traitement ?
Selon le GDS les vaccins utilisés contre la FCO-3 permettent de réduire les signes cliniques (les animaux sont moins malades et la mortalité plus faible) en réduisant la virémie (quantité de virus dans le sang) mais ils ne permettent pas de l'empêcher. Ils restent cependant très importants pour limiter l’impact clinique et la mortalité.
Cette vaccination est gratuite dans toute la France. Du côté du FCO 8 et de son variant, rien n’est annoncé pour les vaccins. Cette version du virus reste majoritaire dans les élevages du département.