Lundi 12 février 2018, la direction a annoncé sa volonté de supprimer 90 postes à durée indéterminée sur le site Dunlop de Montluçon, dans l’Allier. Les syndicats dénoncent ce plan de départs volontaires, qu'ils jugent injustifié.
90 postes pourraient être supprimés sur le site Dunlop de Montluçon. C’est en tout cas la volonté de la direction du groupe Goodyear, qui propose un plan de départs volontaires. Cette décision aurait pour conséquence une complète réorganisation du temps de travail ainsi que la suppression d’une équipe de week-end.
« C’est une décision irréaliste, commente un représentant CGT de l'entreprise. Les salariés travaillent déjà très dur et ils devront en plus absorber la charge de travail de ceux qui seront partis puisque le rythme de production restera le même ». Et d’ajouter « En plus d’être irréaliste, c’est opportuniste. L’entreprise se porte bien financièrement parlant. C’est un effet d’aubaine saisi suite à la mise en place des ordonnances Macron. C’est juste une manière d’être plus compétitif et de gagner plus d’argent ! »
De son côté, la direction de Goodyear Dunlop Montluçon confirme dans un communiqué avoir annoncé aux organisation syndicales un projet d’évolution de son organisation : "Ce projet, qui comporte notamment un ajustement des effectifs exclusivement basé sur le volontariat, fera l’objet de négociations. Il a pour objectif une amélioration de la performance opérationnelle du site afin de parvenir à des coûts de fabrication qui lui permettront de faire face aux fortes tensions concurrentielles du marché".
Le 20 février prochain, la direction du groupe devrait présenter les modalités du projet aux salariés en précisant les indemnités du plan de départ volontaire. Le site de Montluçon, qui produit des pneus de camionnettes et de motos, emploie pour l’instant 650 personnes en CDI et 90 intérimaires.