Grève à Dunlop à Montluçon (Allier) : des engagements “historiques” obtenus

Pour les salariés de Dunlop à Montluçon (Allier), “c’est du jamais vu” : au terme de plus de 2 semaines de mouvement social, ils ont obtenu jeudi 21 juillet des engagements “historiques” de la part de la direction, selon la CGT.

Ils étaient en grève depuis le 7 juillet : plus de deux semaines après, les salariés de Dunlop à Montluçon (Allier) ont finalement obtenu de la part de la direction un certain nombre d’engagements, notamment au niveau de la rémunération : "Lors de la réunion d’hier, il y a eu un engagement de la direction de 400 euros net de prime. Au niveau des heures de grève qui avaient été faites, pour les prises de parole, la direction a remboursé les opérateurs. Il y a eu aussi un engagement de la direction sur les NAO (NDLR : négociations annuelles obligatoires) futures, un minimum garanti de 5% sur une enveloppe budgétaire”, explique Frédéric Belhomme, délégué syndical CGT.

Il se félicite : “Forcément, ce ne sera jamais assez, mais au niveau des engagements, 5%, c'est historique, c'est du jamais vu à Goodyear. On est optimiste pour les NAO 2023 qui vont avoir lieu début septembre, le 1er, le 6 et le 8 et qui seraient applicable dès janvier 2023 au lieu du mois de mai. On gagnerait déjà 4 mois sur les augmentations de salaires.” 

Un mouvement "très suivi"

Ces engagements ont été obtenues au terme d’une grève qui a mobilisé de nombreux salaries, selon Frédéric Belhomme : “Le mouvement a été très suivi par des ouvriers ou même les collaborateurs depuis le 7 juillet, ça a vraiment débrayé fort les 10 premiers jours, on a levé le pied en attendant la réunion d'hier”. Il interroge désormais les équipes sur les suites à donner au mouvement : "On a fait le tour des 3 équipes postées en trois 8, il nous reste les équipes week-end à consulter avant de prendre une décision”. Tous les salariés des sites de Montluçon, Riom et du siège de Goodyear France sont concernés.

Début juillet, l’annonce d’un versement ramené à 16 euros en juin a été « l’étincelle, ça provoqué colère et indignation. En contrepartie on a demandé le rétablissement de cette prime de participation de 400 euros, car 16 euros, c’est pire que rien » précisait alors David Guillaume, délégué syndical CFDT. Les salariés avaient décidé de verser l’argent de cette prime à l’association montluçonnaise Epi de Lumière qui accompagne les enfants hospitalisés. 

 

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