A Domérat, près de Montluçon dans l'Allier, un incendie a embrasé quelque 3 000 m3 de déchets verts dans la zone de compostage de la déchetterie du Sictom, dimanche 5 septembre. Au lendemain du sinistre, le feu est toujours actif et les pompiers mobilisés.
Appelés vers 17 heures lundi 5 septembre, les pompiers de l’Allier ont fait face à un incendie de déchets verts dans la zone de compostage de la déchetterie du syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères de Domérat. Ce site gère le traitement des déchets de pas moins de 85 communes du bassin montluçonnais et les volumes d’ordures stockés y sont très importants. Cela rend le sinistre complexe à gérer pour les pompiers. Au lendemain du départ de l’incendie, certains foyers sont toujours actifs et les secours toujours mobilisés.
Un feu "contraignant et technique"
A leur arrivée, les soldats du feu ont trouvé "3 000 m3 de déchets de type bois en feu avec un fort risque de propagation aux autres entreposages de déchets à proximité, qui représentaient des volumes importants." Et les pompiers d'ajouter : " Il y avait également un risque de propagation à un champ adjacent ». Au centre opérationnel, on comprend rapidement que l’intervention va durer : « Avec les premiers éléments transmis par le premier responsable de l’intervention, on a compris l’importance de l’opération et sa longueur. On sait que ce sont des feux contraignants et techniques, on savait que ça allait durer un moment. »
"Le feu est maîtrisé mais toujours actif"
Le premier enjeu était d’éviter que l’incendie ne se propage : « On a d’abord procédé à la protection des tas environnants et du champ. L’opération est toujours en cours car ce sont des feux plutôt longs à éteindre, par contre les risques de propagation sont écartés. Le feu est maîtrisé mais toujours actif sur la première cellule en feu. » En effet, les déchets sont conditionnés de manière dense, ce qui rend délicat le travail des soldats du feu : « Pour aller au cœur du foyer, c’est beaucoup plus long avec nos moyens d’extinction. Il y a toujours des foyers résiduels car c’est très compact et ce sont des hauteurs importantes de stockage. Il y a un dégagement de chaleur très important pour les équipages. »
L'intervention toujours en cours
Au plus fort de l’intervention, on comptait environ 80 sapeurs-pompiers. Au lendemain du début de l'incendie, le dispositif a été allégé dans la matinée. Restent une vingtaine de soldats du feu en provenance des casernes de Montluçon, Huriel, Montmarault, Néris-les-Bains et Commentry. « Dans la nuit, on avait d’autres centres mobilisés, notamment ceux de Saint-Amand et Bourbon-l’Archambault ». Toujours en cours à 9 heures, l’opération devrait encore se poursuivre : « Ça va durer encore un moment. On en a encore au moins pour une bonne partie de la journée », indiquent les pompiers, qui adapteront leur présence sur le site en fonction de l’évolution du sinistre.