L’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l'Espace attendue à Montluçon (Allier) ce week-end

Samedi 17 et dimanche 18 juin, l’aéro-club de Montluçon-Domérat, dans l’Allier, organise des journées portes ouvertes. A cette occasion, des membres de l’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace assureront des démonstrations. Parmi eux, l’adjudant Olivier, originaire de Montluçon, revient sur l’aéro-club où tout a commencé pour lui.

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Retour aux sources pour l’adjudant Olivier. Ce mécanicien avion de l’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace sera samedi 17 et dimanche 18 juin dans l’Allier, à l’occasion des journées portes ouvertes de l’aéro-club de Montluçon-Domérat. Il a passé son enfance dans la cité bourbonnaise. L’adjudant Olivier évoque l’événement du week-end : « Cela consiste à faire des démonstrations en vol pour véhiculer le savoir-faire de l’armée de l’Air et de l’Espace. Les pilotes de voltige aérienne sont à la base des pilotes de transport ou des pilotes de chasse. Ils s’entraînent d’avril à octobre, sur des meetings aériens. Ils essaient d’attirer le regard des jeunes et les pousser à s’engager ». La voltige aérienne est une discipline où aéronautique et sport extrême vont de pair En compétition, le pilote exécute un enchaînement de figures, imposées et libres.

Une équipe championne du monde

 L’adjudant Olivier explique : « Nous sommes actuellement 4 pilotes, 7 mécaniciens, 3 photographes et 1 agent d’opération. Les pilotes volent sur un Extra 330 SC, un avion de fabrication allemande. C’est ce qui fait actuellement de mieux pour la voltige. Il est aux couleurs de l’armée de l’Air. Les fumigènes sont à base de paraffine donc c’est totalement écologique ». L’équipe de voltige de l’armée de l’Air et de l’Espace est championne du monde. Pour en arriver là, de nombreuses heures d’entraînements sont nécessaires : « Cela nécessite beaucoup d’entraînement. Les pilotes ne disposent pas de pantalon anti-g. Les facteurs de charge peuvent être de +10 à -10. Le pilote les ressent directement. Il faut un entraînement sportif pour supporter tous ces facteurs de charge, tout l’hiver ».

Un mécanicien de retour chez lui

Agé de 41, l’adjudant Olivier est ravi de revenir à Montluçon : « J’ai vécu 20 ans à Montluçon. C’est l’occasion de remercier la ville pour tout ce qu’elle m’a apporté. J’y ai fait toutes mes études. J’y ai vécu de 1982 à 2002, jusqu’à mes 20 ans, quand je me suis engagé dans l’armée de l’air. Je suis allé au collège Jean-Jacques Soulier puis au lycée Madame de Staël, avec un bac scientifique. A l’époque, je voulais faire médecine mais en 2001, il y a eu les attentats du 11 septembre. J’avais déjà la passion de l’aviation et j’ai eu envie de m’engager pour protéger mon pays. Ma première affectation a été la base aérienne d’Avord, dans le Cher. J’y ai passé 10 ans. En 2012, je suis arrivé à Salon-de-Provence. Au sein de l’armée de l’Air j’ai toujours été mécanicien. J’ai intégré l’équipe de voltige en septembre 2012. Pour moi, c’est une fierté de revenir à Montluçon puisque c’est la ville de mon enfance. J’ai fait mon premier vol sur l’aéro-club de Montluçon-Domérat. J’y ai pratiqué le modèle réduit. J’habitais près de Fontbouillant, à Montluçon, et je voyais les avions qui passaient au-dessus de chez moi. J’ai aussi passé mon brevet d’initiation aéronautique au lycée Paul Constant ».

Susciter des vocations

Cette démonstration assurée ce week-end est surtout l’occasion de susciter des vocations : « J’aime beaucoup aller à la rencontre des jeunes. J’apprécie me déplacer dans différents endroits de la métropole, et cela me permet de découvrir d’autres régions. J’essaie surtout de véhiculer le savoir-faire de l’armée de l’air et de l’espace, de parler de notre métier avec les jeunes. L’armée de l’air et de l’espace a des besoins en recrutement ». Le mécanicien évoque sa profession : « Mon métier consiste à m’assurer que l’avion est en parfait état de vol avant que le pilote le prenne en compte. Je m’assure que tous les éléments fonctionnent parfaitement. En cas de panne, ma mission est de dépanner l’aéronef. On travaille en partenariat avec des personnels civils ». L’adjudant Olivier insiste : « Ce métier s’adresse à des jeunes qui aiment l’aventure, qui aiment un métier riche. Aucune journée ne ressemble à une autre dans l’armée de l’Air et de l’Espace. C’est un métier qui peut plaire à des jeunes passionnés d’aéronautique. Je les invite à se rapprocher du CIRFA de Clermont-Ferrand. Dans l’armée de l’Air et de l’Espace, on peut s’engager jusqu’à 30 ans. L’un des responsables du CIRFA de Clermont-Ferrand est aussi un Montluçonnais. Il sera présent dimanche. C’est l’adjudant Patrick ». Rendez-vous samedi 17 et dimanche 18 juin à l’aéroclub de Montluçon-Domérat. Si la météo est favorable, l’équipe de voltige effectuera deux vols par jour : à 10 heures et à 16 heures.

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