Ce mercredi 24 janvier 2018, le bâtonnier de Montluçon et plusieurs avocats se sont rassemblés devant le Tribunal de Grande Instance de la ville suite à l’audience de rentrée pour protester contre la réforme de la carte judiciaire telle qu’envisagée.
Le 15 janvier 2018, Nicole Belloubet, ministre de la Justice a reçu les rapports des cinq chantiers de la Justice à la Chancellerie. Présentés comme "des travaux ayant pour objectif de transformer en profondeur la Justice et de répondre efficacement aux attentes des justiciables", ces rapports "inquiètent" les avocats montluçonnais, entre autres.
Raison pour laquelle, accompagnés de leur bâtonnier, ils ont exprimé leurs inquiétudes, mercredi 24 janvier 2018, suite à l’audience de rentrée du tribunal de Grande instance de Montluçon.
Le TGI, comme un symbole
Actuellement, en plein travaux de rénovation, le bâtiment est "un symbole" selon Anne Amet, bâtonnier à Montluçon. Et s’ils se sont donné rendez-vous là, c’est que la nouvelle réforme judiciaire telle qu’envisagée pourrait impliquer sa fermeture.
Une situation qui rappelle grandement les réformes proposées par Rachida Dati en 2007.
"Le serpent de mer revient, mais de façon insidieuse", affirme Anne Amet bâtonnier de Montluçon, concernant la menace qui pèse sur le tribunal de Grande instance de Montluçon.
"Je tiens à me battre pour que tous les tribunaux du département se maintiennent chacun de plein exercice."
"Bien sûr, on nous affirme que le tribunal va être maintenu et que le projet tel qu’envisagé ne permettra que la création d’un tribunal départemental où tous les justiciables d’Allier pourront voir leur dossier traité. Mais il se peut que Montluçon ne soit pas ce tribunal. Et même si c’était le cas je ne veux pas qu’il devienne un tribunal départemental au détriment de celui de Moulins ou de Vichy. Je tiens à me battre pour que tous les tribunaux du département se maintiennent chacun de plein exercice. Nous risquerions de voir le département se transformer en désert judiciaire."
Pas d'action coup de poing
Les avocats ne souhaitaient pas d’action coup de poing, mais ont préféré une action symbolique : "Nous n’allons pas nous mettre en grève nous n’allons pas tout casser. Ce que nous voulons : c’est montrer que nous sommes là, que nous nous battrons pour le maintien de notre tribunal qui sera tout neuf d’ici peu avec les rénovations qui lui sont prodiguées."