C’est l’opération finale de vidange de l’étang de Sault près de Montluçon : évacuer l’intégralité des poissons pour les transférer dans des points d'eau voisins. Cela permettra d'effectuer des travaux qui visent à assainir l'eau et à sécuriser le lieu. Ils seront menés pendant 2 ans.
Après plusieurs heures d'attente, le grand moment est arrivé pour quelques pêcheurs de l'Allier. Les carpes, sandres ou brochets affluent par dizaine dans l’étang de Sault, à Montluçon (Allier). Au total, plus de 5 tonnes de poissons doivent être récupérées, ce mardi 26 novembre. « C’est ce qu’on appelle la pêcherie en aval, c’est-à-dire que les poissons descendent dans le bassin en béton équipé de grilles qui laissent passer l’eau mais pas les poissons. Il y a différentes personnes qui les récupèrent à l’aide d'épuisettes », explique Vincent Guillaumin, chargé de développement de la fédération de pêche de l'Allier.
Les poissons stockés puis déplacés
Ces poissons d'eau douce sont fragiles, une fois sortis de l'étang. A l'exception des poissons chats, considérés comme nuisibles, ils sont immédiatement transportés dans des piscines ou des caisses spéciales.
Laurent Gaillard, président de la fédération de l'Allier pour la pêche et la protection du milieu aquatique, indique : « Il peut y avoir des carpes de 20 à 25 kg, on ne peut pas le savoir tant que tous les poissons ne sont pas sortis. Les poissons sont stockés en bassin de stockage si les camions ne sont pas disponibles ou directement dans les camions qui sont équipés de cuves oxygénées. Après, ça partira dans les étangs locaux. »
Obtenir des autorisations pour la baignade
Cette opération spéciale ne s'était pas déroulée depuis 15 ans. Cette vidange de l'étang permettra de sécuriser les berges et de rendre l'eau saine, sans cyanobactéries, avec l'objectif de rendre la baignade possible. « On fera des analyses et on demandera l’autorisation de l'ARS (NDLR : Agence Régionale de Santé) pour avoir une autorisation de baignade. C’est un travail de moyenne à longue haleine car il y a beaucoup de difficultés. Il y a eu tellement de cyanobactéries dans de nombreux étangs que l’ARS est très attentive à ces problèmes-là », s’inquiète Frédéric Laporte, président de la communauté d'agglomération Montluçon Communauté. Un projet qui devrait mettre 10 ans à se concrétiser, pour faire de cet étang un lieu attractif de l'agglomération montluçonnaise.
-Propos recueillis par Yoann Dorion pour France 3 Auvergne