Elle a ouvert ses portes à Moulins le 23 avril 2003. L'école de la deuxième chance a désormais 20 ans. Elle se prépare à fêter l'évènement. Quelque 150 stagiaires en moyenne fréquentent l'école chaque année. Plus de 60 % d'entre eux prennent un nouveau départ.
Au théâtre de Moulins, c’est l’heure de la répétition générale. Sur la scène, pour fêter les 20 ans de l’école de la deuxième chance, on trouve les stagiaires d’aujourd’hui et d’hier. Said est réfugié politique : il est arrivé d’Afghanistan il y a 7 ans. En 5 mois à l’école, il a pu changer de métier et de vie. Said Sadat, boucher-charcutier-traiteur, raconte : « J’ai un bac +3 en commerce. J’ai appris la boucherie en France parce que c’est un travail pratique. C’était un peu compliqué de parler et d’écrire en français et ce travail me convenait bien ».
Des débouchés pour la majorité des stagiaires
Comme lui, plus de 60 % des stagiaires trouvent un emploi, un intérim de plus de huit semaines, une formation ou un engagement service civique, après leur passage à l’école. Ici pas de cours mais des ateliers comme la création d’un quizz sur les insultes pour apprendre le français ou comme la couture pour se familiariser avec les mathématiques. Dylan Tariq, stagiaire de l’école de la deuxième chance, explique : « On fait plein d’activités et en même temps, on apprend des choses. Ca nous donne envie de continuer ».
durée de la vidéo : 00h01mn57s
Elle a ouvert ses portes à Moulins le 23 avril 2003. L'école de la deuxième chance a désormais 20 ans. Elle se prépare à fêter l'évènement. Quelque 150 stagiaires en moyenne fréquentent l'école chaque année. Plus de 60 % d'entre prennent un nouveau départ.
Intervenants : Said Sadat, boucher-charcutier-traiteur /Dylan Tariq, stagiaire de l’école de la deuxième chance / Amélia Nanot, stagiaire de l’école de la deuxième chance
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©C. Darneuville / C. Sebire / K. Janicki
Gagner en confiance en soi
L’apprentissage n’a jamais rien eu de scolaire à l’école de la deuxième chance. Depuis 5 ans, il se fait par « approche des compétences ». A Moulins comme dans tout le réseau de ces écoles, on apprend aussi en faisant du théâtre. Amélia Nanot, stagiaire de l’école de la deuxième chance, souligne : « Cela apporte surtout de la confiance car beaucoup d’élèves n’ont pas confiance en eux. Cela permet de nous exprimer ». Tous les 15 jours, chaque stagiaire part dans une entreprise différente. Entre temps ils travaillent sur des projets : le dernier en date l’anniversaire de l’école. Il s’agit de réussir ensemble, tout en développant des compétences individuelles.