Les dentistes font grève dans l'Allier, jusqu'au vendredi 1er décembre à l'appel. Un mouvement suivi par plus d'un tiers des praticiens dans le département. En cause : une refonte des tarifs et le plafonnement de certains actes. Une réforme qui fait grincer des dents.
Difficile de trouver un chirurgien-dentiste disponible. Depuis lundi 27 novembre, plus d'un tiers des praticiens de l'Allier sont en grève. Les négociations avec l'assurance maladie n'avancent pas.
"Les remboursements actuels nous imposent de travailler comme dans les années 1980. Or aujourd'hui, je sais faire des soins beaucoup plus modernes que l'on nous apprend à la fac ou en formation continue. Ces soins ne sont pas accessibles à nos patients actuellement", explique Guillaume Fonverne, chirurgien-dentiste.
Des nouvelles techniques qui ont un coût. Or, la réforme de la profession en 2019 prévoit notamment le blocage des tarifs des prothèses. Un handicap financier important pour les cabinets.
"Ce sont des investissements tout cela, c'est du travail. Ces dépassements nous permettent d'offrir la meilleure qualité de traitement à nos patients, et la sécurité. Le métier a évolué et la sécu est toujours sur cette même logique : tarif, on bloque, on freine", affirme Philippe Chaux, confédération nationale des Syndicats dentaires dans l'Allier.
Mise en concurrence des fournisseurs ou même fermeture de cabinets, les syndicats anticipent des conséquences néfastes pour la profession. Le mouvement de grève devrait continuer à s'intensifier dans les cabinets dentaires d'ici vendredi 1er décembre.