Une centaine de salariés de GM&S la Souterraine (Creuse) ont campé, dans la nuit du 6 au 7 septembre, près de l'usine PSA de Sept-Fons, à Dompierre-Sur-Besbre (Allier). Après avoir manifesté pour réclamer le moins de licenciements possible, ils sont repartis vers la Creuse jeudi midi.
Dernière étape judiciaire du dossier industriel de l'été: la justice tranche le 7 septembre sur l'offre de reprise partielle de l'équipementier automobile creusois GM&S, sur fond de baroud des salariés qui « continuent la lutte » pour arracher un « mieux » sur l'emploi et les indemnités.
Intervenants : Vincent Labrousse, représentant des salariés au comité d'entreprise; Jean-Louis Borie, avocat des salariés; Patrick Brun, délégué syndical CGT.
•
©France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
Après le blocage de PSA-Poissy le 5 septembre et celui, avorté, de Renault-Flins le 6, les salariés du site de la Souterraine (Creuse) se sont rendus dans l'Allier à Dompierre-sur-Besbre, pour camper devant l'usine de Sept-Fons. Arrivés le soir du 6 septembre en car, la centaine de salariés a été accueillie par 80 CRS qui protégeaient le site bourbonnais.
Un pas en avant, trois en arrière
« Le problème c'est que les constructeurs ont des responsabilités. Aujourd'hui, ils n'ont plus besoin de nous et nous disent simplement "merci et au revoir". Ca ne nous convient pas du tout, explique Patrick Brun, délégué syndical CGT. C'est ce qu'on crie depuis dix mois maintenant mais personne ne nous écoute. Lorsqu'on fait un pas en avant sur des mesurettes, on en fait en arrière par la même occasion. Donc ça ne peut pas aller. »
Leur objectif : défendre les 157 postes (sur 277) qui seront supprimés lors de la reprise partielle de l'usine creusoise. Après une nuit dehors et une manifestation le matin du 7 septembre, les salariés sont repartis vers le Limousin en fin de matinée. La décision du tribunal administratif de Poitiers sera connue dans l'après-midi.