Mardi 8 août, un centre de vacances situé dans le nord de l’Allier, accueillant des adultes en situation de handicap, a alerté les secours, pour une suspicion d’intoxication. Un centre opérationnel a alors été déclenché en moins d’une heure. Quatre adultes ont été évacués vers l’hôpital de Moulins. Au lendemain de cet incident, on fait le point sur l’enquête avec la préfète de l’Allier.
Mardi 8 août, en fin de matinée, un centre de vacances accueillant des adultes en situation de handicap sur la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, dans le nord de l’Allier, à la limite du Cher, a alerté les services de secours du département sur une suspicion d’intoxication parmi ses participants et ses accompagnateurs. Le centre comptait 23 adultes plus une quinzaine d’encadrants et des personnels aux fonctions supports, soit au total environ 45 personnes. Pascale Trimbach, préfète de l’Allier, explique : « Il s’agit d’un centre de vacances loué par la MFR, à une association de la Loire, avec des adultes en situation de handicap originaires du Cher. Hier en fin de matinée, les responsables du centre vacances ont alerté les services du secours parce qu'un certain nombre de de personnes au sein de de l'encadrement et des personnes accueillies portaient des symptômes de gastroentérite. Compte tenu du nombre de personnes potentiellement impactées par des symptômes, nous avons activé un centre opérationnel départemental à la préfecture et ce COD contenait l'ensemble des services concernés ».
Un centre opérationnel mis en place
La préfète de l’Allier a donc activé le centre opérationnel départemental de la préfecture, avec à ses côtés le SDIS, la gendarmerie, l’ARS et la DDETSPP, en liaison constante avec les gendarmes et les équipes du SAMU et du SDIS qui se sont immédiatement rendues sur place. Une trentaine de personnes présentaient des symptômes. Quatre personnes ont été évacuées vers le centre hospitalier de Moulins. Parmi elles, trois s’alimentaient normalement, et une personne était en observation. Elles ont pu regagner le centre de vacances. Les autres personnes touchées ont reçu des soins sur place.
Une centaine de sapeurs-pompiers mobilisés
Une centaine de pompiers sont intervenus, avec le SAMU et l’hélicoptère HéliSmur. « Il a fallu moins d'une heure pour réagir, entre le moment où nous avons été informés et la mise en place avec l'ensemble des services au sein de la préfecture. Mais dans le même temps, des services de secours étaient engagés sur place » insiste Pascale Trimbach. Ce mercredi, le séjour se poursuit et l’ensemble des activités au sein du centre ont pu reprendre. La préfète de l’Allier précise : « Une enquête a été ouverte. Les gendarmes ont effectué un certain nombre de prélèvements et des investigations. Les analyses sont en cours. Il y a un délai d’obtention pour les résultats qui peut prendre plusieurs jours. Plusieurs hypothèses sont envisagées. L’intoxication pourrait venir d’une personne mais rien n’est certain ».
"Des personnes plus fragiles"
Elle souligne : « Ce sont des personnes qui sont en situation de handicap, donc plus fragiles. C'est pour cette raison que nous avons privilégié les soins sur place pour ne pas les déstabiliser, les laisser dans leur environnement. Et seules 4 d'entre elles ont été ont été transportées vers le centre hospitalier de Moulins de façon à être certain de la suite de leur séjour ». La préfète salue la grande réactivité de tous les services. Elle a « une pensée toute particulière pour les victimes du drame de ce matin qui s'est passé dans un centre d'accueil pour personnes en situation de handicap, en Alsace, et qui a occasionné la mort de 11 personnes ». Désormais, dasn l'Allier, on attend les résultats de l'enquête des gendarmes.