Le texte de l'affiche, volontairement choquant, est jugé déplacé par certains. A tel point que la mairie de Moulins dans l'Allier l'a faite retirer d'un abri-bus près d'un collège. Le second degré utilisé pour interpeller le lecteur prêterait à confusion pour la municipalité.
" Pour qu'une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif. " Cette phrase en blanc sur fond noir a été choisie pour choquer. Qu'importe la précision dénonciatrice " en Jamaïque, on viole les femmes pour les guérir d'être lesbiennes ", la mairie de Moulins (Allier) juge que cette campagne de lutte contre l'homophobie va trop loin. D'autant plus quand ces phrases choc se retrouvent à quelques mètres seulement d'un établissement scolaire. Lundi 20 août, la municipalité a fait retirer l'une des affiches installée près d'un collège. " Le deuxième degré, ça ne passe pas toujours. Et le deuxième degré devant un collège où vous avez des enfants de 13 ans, 14 ans, 15 ans, qui sont malléables, qui ne comprennent pas forcément la subtilité d'un deuxième degré, ça peut faire des dégâts ", justifie Guillaume Boutié, le directeur de cabinet du maire de Moulins. Car c'est bien sur la forme que la municipalité se braque, de peur que le message puisse être compris comme une incitation au viol.Polémique nationale
La mairie de Moulins n'est pas la seule à s'émouvoir des affiches de cette campagne nationale. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses réactions suivent la découverte des slogans aussi bien chez les hétérosexuels qu'au sein de la communauté LGBT qui n'approuve pas forcément la méthode.ça va @vangardist @serviceplanfra ça vous dérange pas trop la campagne immonde là? https://t.co/cBNwvXbVR0
— Max Fraisier-Roux (@FraisierRoux) 17 août 2018
Cette campagne est choquante. Je me sens visée en tant que femme hétéro alors j'imagine la violence ressentie par mes soeurs lesbiennes!
— Nath (@DG_Olympe) 19 août 2018
C'est glauque parce que
— Urist Mac Besogne (@Victor_Graavlax) 18 août 2018
C'est Trigger de ouf pour : les victimes de viol, les lesbiennes et les meufs.
Sans surprise c'est fait par des non concernés (suffit d'aller voir ce qu'est Vangardist sur Twitter, à qui le mag parle : mec bourge gay)