Aux alentours de 17 h 30, lundi 24 juin, une trentaine de détenus de la maison d’arrêt de Moulins-Yzeure, dans l’Allier, a refusé de retourner dans leur cellule. Plusieurs dégradations ont été commises. La surpopulation carcérale, les conditions d’hébergement et d’activités sont les principales causes de cette révolte.
Une promenade devenue une révolte. C’était lundi 24 juin, à la maison d’arrêt de Moulins-Yzeure, dans l’Allier. Ils étaient plus d’une trentaine de détenus à être sortis dans la cour de promenade. À l’heure où ils devaient retourner dans leur cellule, aux alentours de 17 h 30, ils ont refusé. Plusieurs détériorations ont été occasionnées dans la cour, notamment le grillage et un préau a été incendié. Des équipes régionales d’intervention et sécurité (ERIS) de Lyon et de Paris sont intervenues. Aucune personne n’a été blessée.
Surpopulation carcérale et conditions de vie
Les causes de cette révolte sont multiples. Certains détenus demandent que les transferts vers d’autres établissements pénitentiaires soient facilités. “Il y a aussi un problème de surpopulation carcérale qui engendre un manque d’activités pour les personnes détenues, explique Tatiana Wrobel, secrétaire locale FO Justice. On a un manque de travail parce que plus il y a de personnes incarcérées moins il y a de travail pour tout le monde. Les conditions d’hébergement sont compliquées quand on se retrouve avec des matelas au sol avec plusieurs détenus dans la même cellule. Tout ça est lié à la surpopulation carcérale”.
La mobilisation s’est terminée aux alentours de 23 h 30 et les équipes locales ont sécurisé le secteur.
Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck