Avec le retour des beaux jours, il est tentant de se promener en forêt ou dans la nature. Mais dans l’Allier, comme ailleurs, les tiques pourraient venir jouer les trouble-fêtes. Quelques conseils permettent de s'en prémunir et d'éviter tout risque de maladie.

Gare aux tiques lors des randonnées. Avec le printemps, ces petites bêtes de quelques millimètres font leur grand retour. Les tiques s’accrochent à la peau et peuvent transmettre des maladies graves. Sébastien Denizot est animateur environnemental au CAP Tronçais, dans l’Allier, une association d'éducation à l'environnement. Il explique comment éviter les risques.

« Les tiques sont vectrices de maladies »

Il est conseillé de faire bien attention aux tiques lors des randonnées, car elles peuvent s’avérer dangereuses. « Les tiques sont vectrices de maladies », prévient Sébastien Denizot. Elles se nourrissent de sang et mordent les mammifères pour subvenir à leurs besoins. Mais par la même occasion, les tiques peuvent transmettre des maladies, via leur salive. Environ 30% d’entre elles transmettent des bactéries nocives pour l’Homme. Si la plus connue est sans doute la maladie de Lyme, d’autres infections sont possibles.
Le CAP Tronçais propose une exposition, "L'info Tiques", pour informer au mieux sur les dangers de la tique.

L'exposition "L'info Tiques" réalisée par l'Union Régionale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement...

Publiée par CAP Tronçais sur Jeudi 6 mai 2021

« Choisir une tenue adaptée »

« Il ne faut pas psychoter et s’empêcher de sortir pour autant !, rassure l’animateur. Il faut simplement choisir une tenue adaptée à la pleine nature. » Il conseille notamment un pantalon bien couvrant, de couleur claire si possible : « C’est mieux pour repérer les tiques qui grimpent. » Des chaussettes montantes par-dessus le pantalon ainsi que des chaussures fermées sont aussi de rigueur. « Au retour de balade, il faut vérifier que l’on ne porte pas de tique, notamment dans les zones chaudes du corps : cou, plis des genoux, aisselles, aine », ajoute l’animateur. Plus vite les tiques sont délogées, plus les risques de transmission de maladies sont faibles.

En cas de morsure

Pas de panique si vous découvrez une tique logée dans votre peau. Il faut quelques jours à la tique pour transmettre ses maladies à l’homme. Dans un premier temps, il faut l’extraire de la peau, d’une façon très spécifique. « On peut trouver un tire-tique en plastique en pharmacie, pour 5 ou 6 € », précise Sébastien Denizot. Il faut ensuite glisser la petite pince entre la peau et la tique. En « dévissant dans le sens antihoraire », la tique se décroche alors proprement. En cas d’arrachage sauvage, la tête de la tique peut rester fichée dans la peau et libérer ses agents infectieux. Il faut donc bien vérifier avoir ôté la tique en entier, corps et tête. Après avoir désinfecté, il faut surveiller la morsure et vérifier que la rougeur ne s’étend pas. Autrement il est préférable de consulter un médecin. Pour l’animateur environnement, « L’huile essentielle de tea tree est désinfectante, ce n’est pas interdit. Par contre les astuces de grand-mère, mettre de l’huile ou de l’éther sur la tique pour la décoller, c’est une erreur ! Cela stresse la tique et augmente les risques de transmission. »

Les tiques gagnent du terrain

Le risque de croiser des tiques varie selon l’endroit de la randonnée. « Les tiques se trouvent surtout dans les herbes hautes, les prairies, milieux forestiers », explique Sébastien Denizot. Elles se trouvent généralement sur des herbes hautes, d’où elles peuvent intercepter leurs proies. « Les tiques se nourrissent d’abord de petits mammifères, comme les mulots. Puis progressivement, elles s’attaquent à plus gros, jusqu’à chercher à mordre l’homme. » Cependant, les tiques sont aussi retrouvées de plus en plus en milieu urbain. En effet, 1/3 d'entre elles seraient localisées dans les jardins et parcs en ville.
La tique profite de l’humidité et de la chaleur pour se développer. « Avec le réchauffement climatique, les hivers sont moins froids et éliminent beaucoup moins la population de tiques. D’ordinaire la tique se plaît d’avril à octobre. Ces dernières années, nous en avons repéré même en janvier », s’inquiète Sébastien Denizot.

Il est possible de contribuer à l’étude des tiques et leur implantation géographique via CiTIQUE, un programme de « science participative » mené par l’INRAE. L'application « Signalement Tique » permet aussi de le faire, directement depuis son smartphone.

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