Samedi et dimanche 5 mars, Vichy accueillait la 9e édition de la reptiles expo-bourse, une manifestation organisée par l'association d'Aquariophilie et de Terrariophilie de Vichy. L'occasion pour les passionnés et les amateurs de venir à la rencontre d'une soixantaine d'exposants et pourquoi pas, de faire l'acquisition d'un nouvel animal. Mais attention, cette décision ne doit pas se prendre à la légère...
Découvrir les reptiles, c'est plonger dans un univers qui peut-être passionnant ou terrifiant, qui fait battre votre coeur plus vite, mais peut aussi illuminer votre regard, comme celui des passionnés et des curieux venus à Vichy ce dimanche 5 mars pour la 9ème édition de la reptiles expo-bourse. « Quand on achète un animal comme ça, une peu sur un coup de tête, le risque est que quelques mois après, on le délaisse. Le petit coup de foudre est passé, on retourne dans le train-train habituel, l’animal est abandonné dans sa cage et lui ne peut pas aboyer pour dire qu’il a faim ou qu’il a soif. C’est de la maltraitance indirecte. On est là pour éviter ça », explique Yvan Oelschlager, directeur d’Exo-Fauna.
Des animaux à observer
L'intérêt pour les reptiles ne cesse de croître en France. Ces nouveaux animaux de compagnie n'en sont pourtant pas vraiment, selon Raphael Da Fonseca, gérant de Padiparc : « Dans la mesure où vous faîtes les choses correctement, vous pourrez peut-être avoir un minimum d’interaction, et encore une fois ce n’est pas le but recherché avec des reptiles. C’est comme les gens qui font de l’aquariophilie, ils ne sont pas en train de toucher leur poisson toute la journée. Le but est essentiellement l’observation. » Des animaux exotiques dont les conditions de vie ne vont pas sans quelques contraintes auxquelles il vaut mieux avoir réfléchi avant de se lancer, rappelle David Rousseau, trésorier de l’association d'Aquariophilie et de Terrariophilie de Vichy : « Un serpent va manger des souris et des rongeurs, il faut avoir tout ça. Ça a un certain coût aussi parce que si vous avez des espèces désertiques, il faut compter l’électricité. »
Des propriétaires peu scrupuleux
Sans compter les réglementations françaises et européennes qui changent sans cesse en ce qui concerne la possession de certaines espèces, indique Fabrice Bourbon, garde-champêtre : « On se retrouve avec des espèces, sur Saint-Etienne ou sur Lyon, que les gens abandonnent, ou ils partent de chez eux et les laissent. Après on les retrouve dans les canalisations, chez les voisins… » Vous l'aurez compris, adopter un reptile n'est pas de tout repos. Il vous faudra une bonne dose de patience, de constance et de sang-froid.