De l’Allier aux Grandes écoles, une association qui croit aux chances des lycéens bourbonnais

Chaque année dans l'Allier, de nombreux élèves sont attirés par l'université, mais peu demandent des filières sélectives. Seuls 4% des élèves du département intègrent une grande école. Pour remédier à cela, l'association De l'Allier aux Grandes Ecoles intervient dans les lycées du département et propose chaque année une bourse de 6 000 euros à 4 néo-bacheliers.

A Cusset, près de Vichy, dans l’Allier, sur les bancs du lycée Albert-Londres, le stress est palpable chez les élèves de terminale. Il ne leur reste que deux semaines pour formuler leurs vœux d'orientation post-bac sur la plateforme Parcoursup. Emma, élève de terminale, indique : « Comme tous les étudiants qui sont passés par là, on est un petit peu perdus. On espère qu'on sera acceptés là où on veut et on croise les doigts en tentant plein de choses ». Une situation que connaissent bien Antoine et Louis. Il y a quelques années, eux aussi préparaient leur bac dans l'Allier. Désormais, l'un est apprenti ingénieur, l'autre étudie à Sciences Po. Antoine Moulai, président de l'association De l'Allier aux Grandes Ecoles, s’adresse aux lycéens : « On peut réussir même quand on vient de l'Allier et on peut viser un parcours ambitieux même quand on vient de l'Allier ».

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Chaque année dans l'Allier, de nombreux élèves sont attirés par l'université, mais peu demandent des filières sélectives. Seuls 4% des élèves du département intègrent une grande école. Pour remédier à cela, l'association De l'Allier aux Grandes Ecoles intervient dans les lycées du département et propose chaque année une bourse de 6 000 euros à 4 néo-bacheliers. Intervenants : Emma, élève de terminale / Hervé Hamonic, proviseur / Hervé Hamonic, proviseur ©L. Collombat / C. Darneuville / B. Ordas

Des lycéens qui s'autocensurent

Ces parcours sont pourtant atypiques dans ce département, où seulement 4% des élèves intègrent chaque année une grande école. Hervé Hamonic, proviseur, souligne : « Il y a une autocensure, une tendance à vouloir aller tout de suite sur les formations de proximité qui peuvent être très bien mais qui peuvent être aussi relativement frustrantes et casser des projets d'envergure ».  Selon Antoine et Louis, dans ce département rural, les élèves manquent d'informations sur les filières sélectives. Antoine Moulai, président de l'association De l'Allier aux Grandes Ecoles, précise : « Quand on est dans un lycée dans une grande ville française, on est proche de ces établissements. On peut côtoyer des étudiants qui y sont, on a ces établissements qui viennent intervenir dans ces lycées parce qu'ils ne sont pas loin. Alors que nous, dans l'Allier, on n’a pas forcément d'exemple concret, visuel de ces établissements ». 

Pour encourager les terminales à se lancer, l'association De l’Allier aux Grandes Ecoles décerne chaque année une bourse à quatre ambitieux lycéens bourbonnais. Les candidatures sont ouvertes pour 2023.

Propos recueillis par Lola Collombat / France 3 Auvergne

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