A Vichy Communauté, plusieurs projets d'implantation d’éoliennes étaient lancés mais une nouvelle règle votée fait stopper net ces nouvelles constructions. Aucune éolienne ne peut désormais être implantée à moins de 1000 mètres d'une habitation. A Saint-Nicolas-des-Biefs, où il y a déjà plusieurs éoliennes, trois devaient être construites prochainement mais la donne a changé.
Elles ne tournent pas mais elles sont bien là, perdues dans le brouillard : les 7 éoliennes de Saint-Nicolas-des-Biefs (Allier). Des implantations désormais plus compliquées car le plan local d’urbanisme de la communauté d’agglomération de Vichy impose aujourd’hui une distance de 1000 mètres entre une éolienne et une habitation, comme l’explique Frédéric Aguilera, président de Vichy Communauté : « Aujourd’hui les éoliennes dites industrielles mesurent 250 mètres, ce sera peut-être 350 mètres demain. On s’est dit qu'une hauteur 300 mètres, à proximité d’un logement c'est-à-dire à 500 mètres, c’est une nuisance. Il faut écarter un peu plus, d’où la règle des 1000 mètres. »
"Se passer de l’éolien, c’est assez incompréhensible"
Une règle adoptée au printemps dernier par le Conseil Communautaire et inspirée d’un texte voté au Sénat en 2015. Conséquences : la disparition des zones permettant de futures implantations ou le renouvellement de l’existant. Europe écologie les Verts dénonce cette décision au moment où l’agglomération s’est engagée dans une démarche qui vise à atteindre le zéro carbone en 2050, explique Anaud Petelet-Valero, co-secrétaire d’Europe Écologie Les Verts dans l’Allier : « En fait, se passer de l’éolien, c’est assez incompréhensible. Ce qu’on demande, c’est qu’il y ait un gros travail de fait en mettant tout le monde autour de la table, à la fois pour réduire nos consommations d’énergie sur le territoire et pour développer les sources d’énergies renouvelables quelles qu’elles soient. »
Limiter les nuisances
De son côté, le président de l’agglomération maintient l’objectif d’un territoire à énergie positive : « En 2050, à Vichy Communauté, nous produirons plus d’électricité et d’énergie propre que nous en consommons. C’est l’objectif aujourd’hui. Ce n’est pas parce qu’on a cet objectif-là que l’on doit développer n’importe quoi, n’importe comment, d’où un encadrement dans le cadre d’un plan « paysage ». On va continuer et développer les énergies renouvelables de manière encadrée pour qu’il y ait le moins de nuisances possible pour les riverains pour les paysages », indique Frédéric Aguilera. Un projet qui sera présenté dans un plan « paysages et énergie » au printemps prochain.