Face à l'afflux de malades de la grippe, l'hôpital de Vichy a déclenché le « plan hôpital en tension ». Les équipes sont renforcées et l’accueil des malades réorganisé. Les syndicats réclament un service adapté, tandis que la direction cherche des solutions.
La direction du centre hospitalier de Vichy a décidé de déclencher le « plan hôpital en tension », premier niveau de gestion de crise face à l’engorgement des urgences. Concrètement, cela consiste à renforcer les équipes, à prévoir un personnel mobilisable et à demander aux patients de contacter le 15 avant de se rendre à l’hôpital.
"Une situation catastrophique"
Didier Aguilera, président de la commission médicale de l’établissement, précise : "Nous avons enregistré une augmentation de plus de 35 % des passages aux urgences, avec des hospitalisations qui ont également augmenté. Elles sont principalement liées à la grippe. Cela fluctue de jour en jour. Ce jeudi 9 janvier, la situation est presque redevenue normale, alors que lundi, nous étions dans une situation catastrophique. Activer le ‘plan blanc’, c’est-à-dire faire revenir du personnel pendant leurs congés ou jours de repos, ce n’était ni le moment ni le lieu”.
L’afflux de patients est illustré par des photos divulguées par les représentants du personnel :
On y voit des patients entassés dans le couloir qui mène à la radio. Ils étaient une trentaine lundi , 29 mardi, selon les syndicats.
Les syndicats demandent un service de post-urgence
Ce sont les représentants du personnel qui ont demandé l’activation du plan blanc. Ils réclament toujours la création d’un service post-urgence parce que l’engorgement est régulier. Antoine Jubin, secrétaire du syndicat CGT du centre hospitalier de Vichy précise : "Notre demande est claire : nous souhaitons la création d’un service de post-urgence. La proposition a été réfléchie avec le personnel du service et de terrain. Ce service serait destiné à accueillir les patients qui nécessitent généralement une prise en charge en médecine générale, souvent âgés et polypathologiques, et qui ont besoin d'une prise en charge globale de leur santé ".
Selon la direction, un travail est en cours pour un meilleur accueil aux urgences avec la création d’une coordination des parcours et d’une cellule de gestion des lits. En attendant, le plan « hôpital en tension » restera en vigueur tant que cela sera nécessaire.