Le drame s’est produit mardi 2 avril : un policier a mis fin à ses jours avec son arme de service, dans les locaux du commissariat de Vichy. L’homme, âgé de 48 ans, travaillait depuis longtemps dans l’Allier.
Un policier s'est suicidé mardi 2 avril avec son arme de service au commissariat de Vichy (Allier), a-t-on appris mercredi auprès de la police. Cet homme âgé de 48 ans, a mis fin à ses jours mardi à la mi-journée dans son bureau du commissariat, a indiqué une porte-parole de la DDPN (Direction départementale de la police nationale) de l'Allier, confirmant une information du quotidien régional La Montagne. Il "travaillait depuis longtemps dans l'Allier", et était affecté à l'antenne stupéfiants de la brigade de sûreté urbaine, a-t-elle précisé, ajoutant que la situation était "difficile pour tout le monde".
Des drames fréquents
"C'est un drame. Le suicide est un fléau qui frappe trop souvent notre famille police. Nous avons une pensée pour notre collègue disparu ainsi que pour tous ses proches. L'heure est au recueillement", a réagi Stéphane Baggioni, secrétaire régional Auvergne pour le syndicat Unité. Le secrétaire départemental Jocelin Larralde ajoute : “Ce sont des situations que, malheureusement, on ne connaît que trop souvent dans la police. C’est un problème qui court depuis longtemps et qui est récurrent. Pour le moment, on est plutôt dans un moment de recueillement. On pense aux proches et à la famille, à la difficulté de l'instant.”
Des circonstances imprécises
Malgré les circonstances, Jocelin Larralde explique ne pas pouvoir affirmer avec certitude si le drame et lié au métier du policier décédé : “Il est rare que ça soit totalement décorrélé, surtout au vu des circonstances, avec une arme de service et dans des locaux de service. C'est souvent multifactoriel et ça nécessiterait une analyse plus fine en l'absence de mots laissés. Pour moi, cependant, on ne peut pas décorréler l'exercice du métier de l'événement, mais dans quelle proportion, c'est trop tôt pour le dire.” En effet, son service à Vichy ne connaissait pas de difficultés sortant de l’ordinaire : “On sait que les collègues sont en difficulté, mais je dirais que c’est tellement récurrent et c'est depuis tellement longtemps qu'il est difficile de voir si c'était pire ou pas. On sait qu'il y a un manque d'effectif, on sait qu'on nous attribue de plus en plus de missions, que c'est de plus en plus difficile.” En revanche, il n’y avait pas, à sa connaissance, de difficulté ponctuelle particulière.