Dans l’Allier, les 22 et 23 février, les matchs de district pourraient être retardés de 15 minutes. C’est en tout cas ce que préconise l’Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF) de l’Allier, en réponse à l'agression dont aurait été victime un jeune arbitre.
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Dans l’Allier, le coup d’envoi de tous les matchs de district du week-end du 22-23 février pourrait être retardé de 15 minutes. Il s’agit d’une recommandation de l’UNAF de l’Allier (l’Union Nationale des Arbitres de Football), après qu’un jeune arbitre aurait été agressé lors d’un match de 4ème division, samedi 15 février. « Lors du match de Verneix contre Désertines, le jeune arbitre de 23 ans a exclu un joueur de Verneix en fin de match. Il l’a d’abord insulté, puis il est sorti et le match s’est terminé tranquillement. C’est au moment où l'arbitre est retourné au vestiaire que le joueur lui a asséné un coup de poing au visage », raconte Richard Aujon, secrétaire départemental de l’UNAF. Selon lui, le jeune arbitre se serait rendu aux urgences à Montluçon. Bilan : 2 jours d’ITT et des soins, pour des contusions au visage. Le jeune homme aurait déposé plainte.
Quinze minute pour sensibiliser
Selon Richard Aujon, cette agression est symptomatique : il affirme que les violences dans le football se multiplient dans la région depuis deux ans :
« Il y a, par exemple, un spectateur qui a frappé un arbitre il y a un an à Bien-Assis, ou encore cette équipe qui avait agressé l’équipe adverse au taser à Montluçon. » Face à cette recrudescence, l’Unaf espère que ce recul de 15 minutes des matchs permettra aux arbitres de discuter avec les capitaines d’équipe, les entraîneurs et les joueurs, afin de les sensibiliser au respect des arbitres. Ces retards pourraient concerner une soixantaine de matchs ce week-end. Si cette mesure n’est qu’une préconisation, elle semble un bon compromis pour Richard Aujon :
« Ça permet de faire de la prévention et c’est moins pénalisant pour les clubs qui sont corrects. Certains ont envoyé des messages de soutien au jeune arbitre, il a également reçu le soutien d'arbitres de toute la France, dont certains de premier plan ! »Jusqu'à 12 ans de suspension
Richard Aujon est l’un des 130 adhérents de l’UNAF 03, qui en compte 14 000 au niveau national. Pour lui, faire cesser cette violence est indispensable pour l’avenir de l’arbitrage et du football :
« Sans arbitre, pas de match, et là, on perd beaucoup de jeunes qui ne veulent plus continuer à force de se faire insulter et menacer. Moi, en 20 ans d‘arbitrage, je me suis habitué. Une fois, j’ai pris un coup de tête, c’était en 1995, comme quoi, ce n’est pas nouveau, mais j’ai l’impression que ça s’accélère. » Il faudra attendre un mois pour connaître la sanction de la commission de discipline à l’encontre du joueur mis en cause. Il risque 12 ans de suspension pour « coup à officiel en dehors du terrain ». L’UNAF envisage de plus fortes actions si la sanction retenue contre lui est en-deçà de celle prévue par le règlement.