André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme, a jugé le 22 novembre que, face au « programme ultra-libéral » de François Fillon, il fallait « une gauche décomplexée, qui assume son identité ».
Le député du Puy-de-Dôme a estimé, lors d'un point presse, que le candidat de la primaire de la droite, favori pour le second tour, portait un programme très « éloigné du gaullisme social », « extrêmement dur et qui prépare des lendemains douloureux ».
Aux yeux de l’élu communiste, la proposition de M. Fillon de supprimer 500.000 postes en cinq ans dans la fonction publique est « une forme d'aveu d'apesanteur par rapport aux réalités du peuple », qui connaît notamment « la dégradation du service dans les hôpitaux » et « une présence scolaire dans les territoires défavorisés » en recul.
François Fillon, « c'est le bulldozer, la grosse Bertha » avec la perspective de la TVA sociale, la retraite à 65 ans, la suppression de l'ISF, des 35 heures, retient André Chassaigne en citant Cocteau: « pour que les Dieux s'amusent beaucoup, il importe que leurs victimes tombent de haut ».
Selon le patron des députés du Front de gauche, « quand une porte a été entrouverte [vers le libéralisme] comme elle l'a été par les socialistes, certains mettent de grands coups de pied dedans ».
Ainsi la « dérive » du gouvernement « pousse encore davantage la droite vers des mesures conservatrices ». Face à cela, « il faut une gauche décomplexée, qui assume son identité », préconise-t-il.