Dernière ligne droite avec un meeting au Cannet (Alpes-Maritimes) pour Éric Ciotti, candidat pour la première fois à la présidence du parti les Républicains. Un candidat "serein" malgré les attaques. Premier tour le week-end prochain.
"Je suis de droite, j'ai le cœur à droite et je ne m'en excuserai pas, tout comme vous, je le sais !"
Face aux 300 militants qui sont venus l'écouter, Éric Ciotti affirme avec fierté ses valeurs de droite et cite les Alpes-Maritimes en modèle : "Si la France était à l'image des Alpes-Maritimes, nous aurions la majorité de l'Assemblée Nationale !"
Il appelle à un grand rassemblement des électeurs "d'où qu'ils viennent". Même ceux qui ont voté pour Emmanuel Macron, Éric Zemmour ou Marine Le Pen.
C'est la dernière ligne droite après un tour de France des fédérations, ce dimanche 27 novembre, pour tenter de remporter la présidence du parti des Républicains.
Un poste convoité. Face à lui, deux autres ténors du parti : Aurélien Pradié et Bruno Retailleau.
Immigration, identité française, autorité et travail
Le candidat déroule son discours en deux temps : l'immigration et l'autorité.
Sur l'immigration, il veut "réduire drastiquement les flux migratoires" et imposer "notre modèle de laïcité républicaine". D'une voix claire et ferme, il précise : "celui qui est arrivé illégalement en France n'a aucun droit (...) pas d'allocation, pas d'école, pas de droit au logement".
Il affirme : "je veux être le candidat qui défend notre identité française".
Sur le volet de l'autorité, il réaffirme le respect des forces de police et de gendarmerie : "Tu touches à un uniforme de la République, le soir tu dors en prison".
Il veut revoir un "modèle social" qu'il juge "beaucoup trop généreux". Il souhaite remettre la valeur travail au cœur de la société, faire en sorte "que le travail paye" et en finir avec ce qu'il appelle "la coupe du monde des impôts".
À chaque fois, il est applaudi par la salle.
Ce dimanche, le candidat Ciotti sait qu'il est sur des terres déjà acquises aux Républicains.
Il est soutenu par le Président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, Charles-Anges Ginésy, et de nombreux élus du département maralpin.
Parmi les députés : Alexandra Martin, Éric Pauget, Michèle Tabarot, Christelle D'Intorni, la sénatrice Alexandra Borchio-Fontimp, le maire de Grasse Jérôme Viaud, le maire de Mandelieu Sébastien Leroy, le maire de Biot Jean-Pierre Dermit et le maire de Vallauris Kevin Luciano.
Poids de la fédération des Alpes-Maritimes
La fédération des Alpes-Maritimes est la plus puissante du pays avec 8.900 membres.
Elle pèse 10% du scrutin à elle seule. La région PACA pèse 21% et la région Ile-de-France 23%.
Comme l'explique franceinfo, le parti - anciennement UMP - compte désormais 85.000 adhérents, une recrudescence des inscriptions ayant été enregistrée ces derniers jours.
Mais difficile de savoir pour quel candidat les nouveaux adhérents voteront.
Fin du suspens pour 2027
L'ancien premier adjoint à la mairie de Nice, qui fut conseiller général à Saint-Martin-Vésubie et président du département, a gravi les échelons de la politique locale depuis 2008. Jusqu'à prendre une stature nationale en passant le premier tour des primaires pour la candidature à la présidentielle des LR.
Éric Ciotti se projette déjà pour 2027. Il milite pour que Laurent Wauquiez soit désigné comme candidat de la droite à la prochaine présidentielle. Il lui apporte déjà son soutien. Fin du suspens.
Un candidat "serein" face aux attaques
Mais il y a une ombre au tableau. Les révélations du Canard Enchaîné, le 16 novembre dernier, sur les soupçons de cumul d'emplois de son ex-femme Caroline Magne, ont déclenché une ouverture d'enquête par le Parquet National Financier pour "détournement de fonds publics".
Interrogé après son meeting, le candidat se dit "serein" sur les suites de cette enquête.
De leur côté, les militants voient dans ces révélations "une boule puante" lancée en pleine campagne pour attaquer Éric Ciotti.
Des attaques qui pourraient peser sur le vote des militants au niveau national.
Le scrutin, qui comporte deux tours, aura lieu les deux prochains week-ends par bulletins électroniques. Le vote commencera le samedi soir et s'achèvera le dimanche.
Seuls les adhérents à jour de leur cotisation depuis le 16 novembre pourront y participer et choisir leur président afin de se mettre en ordre de marche pour 2027.