EXCLU. Eric Ciotti dans la tourmente après l'article du Canard enchaîné, son ex-femme réagit

L'affaire tombe au plus mal pour Eric Ciotti. A deux semaines de l'élection à la présidence des Républicains, le député des Alpes-Maritimes est pointé du doigt pour avoir fait travailler son ex-épouse à ses côtés. Elle s'est exprimée auprès de France 3 Côte d'Azur.

La scène a été immortalisée par une caméra de la rédaction de France 3 Côte d’Azur, Renaud Muselier, le président du conseil régional s’adressant à Eric Ciotti : "toi tu vas morfler" après lui avoir frôlé l’épaule de sa main. Regards glaciaux. La scène remonte au 13 octobre dernier, lors du salon des maires des Alpes-Maritimes.

Un épisode qui résume bien la fronde opposant les deux hommes. Aujourd’hui Eric Ciotti est de nouveau sur le devant de la scène mais pour une toute autre histoire.

C’est le Canard Enchaîné, qui, dans ses colonnes, affirme que "le député a employé son ancienne femme, Caroline Magne, comme sa collaboratrice, en 2007 puis employée du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, l’année suivante. Elle devient également adjointe de cabinet du maire de Nice, Christian Estrosi."

On apprend aussi, toujours selon ces écrits du Palmipède, que l’intéressée a assuré la direction générale des services de La Colle-sur-Loup entre 2014 et 2016.

Je suis une nouvelle fois bassement attaqué

Eric Ciotti

Son ex-femme réagit

Ce 16 novembre, Caroline Magne s'est exprimée. Contactée par la rédaction de France 3 Côte d'Azur, elle se dit "sereine" et confirme "avoir toujours travaillé dans un cadre totalement légal".

L'actuelle employée de la mairie de Mandelieu-la-Napoule, dénonce également "une basse manœuvre politique à quelques jours de l’élection de la présidence des LR".

Réaction par communiqué de presse

Dans un communiqué que la rédaction de France 3 Côte d’azur a reçu, Eric Ciotti précise qu’il a employé Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire à temps très partiel "dans le strict respect des lois et règlements à partir de mon élection à l’Assemblée nationale en juin 2007."

Le député des Alpes-Maritimes reconnaît en outre que sa compagne d’alors a occupé successivement "des fonctions de collaboratrice de cabinet au Département des Alpes-Maritimes jusqu’en mars 2008 puis à la Ville de Nice de mars 2008 à 2012."

Eric Ciotti précise dans ce même communiqué qu’en tant que collaboratrice "le temps de travail hebdomadaire n’excédait pas 5h25."

Enfin concernant sa collaboration avec la Ville de la Colle-sur-Loup, le député affirme que cela concerne "la période du 1er septembre 2014 jusqu’en août 2016, et que là on parle de 44h par semaine."

Des affirmations que la rédaction de France 3 Côte d’Azur peut en partie confirmer. Henri Migout, journaliste spécialisé en politique, se souvient : "je peux confirmer que Madame Caroline Magne occupait bien plusieurs fonctions à cette époque. Un emploi en tant qu’attachée parlementaire d’Eric Ciotti et un autre en tant que responsable communication auprès de Christian Estrosi."

Selon les informations que nous avons recueillies de la mairie de La Colle-sur-Loup, Caroline Magne a bien occupé les fonctions de directrice générale des services durant 2 ans. La mairie se refuse à préciser le type de contrat de travail ainsi que le nombre d'heures réalisées chaque semaine.

Par communiqué de presse, Eric Ciotti a précisé que durant cette période, son ex-compagne ne travaillait pas plus de 9 heures par semaine à ses côtés, en plus de son contrat de 35 heures au sein de la commune azuréenne. 

En effet l’intéressée accompagnait l’un ou l’autre lors d’enregistrements d’émissions politiques.

En soi rien d’anormal, reste à savoir si elle était payée pour cela.

Anticor, l'association anti-corruption

Jean-Valéry Desens, le référent de l'association anticorruption Anticor06 demande quant à lui "à ce que des investigations rapides soient réalisées afin de savoir si les éléments présentés traduisent des agissements illégaux".

Il pense que "la justice doit se saisir de ce dossier afin de répondre à un certain nombre de questions juridiques. Il n’est pas impossible qu’Anticor, fort de son agrément, réalise un signalement auprès du Procureur de la République. Nous travaillons sur cette éventualité. En tout état de cause je trouve la défense d’Eric Ciotti surprenante." 

Cette séquence tombe mal pour le député azuréen qui brigue la présidence des Républicains, dont l'élection se profile dans quelques jours.

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