Eric Ciotti dénonce de "faux sondages" avant l'élection pour la présidence du parti Les Républicains

Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, candidat en lice pour prendre la présidence des LR, a saisi jeudi la Haute autorité du parti pour protester contre la diffusion aux adhérents de ce qu'il juge être de "faux sondages".

"J'ai saisi la Haute autorité face à la publication et la diffusion de faux sondages lors de la présidence des Républicains", a affirmé sur Twitter le député des Alpes-Maritimes.

Il estime que la diffusion de ce qu'il qualifie de "faux sondages" peut "avoir un réel impact" sur le scrutin qui se déroule en décembre.

En cause, une consultation faite par Oser la France, le mouvement de l'ex-député Julien Aubert aujourd'hui porte-parole de Bruno Retailleau, et diffusée via une newsletter du parti à l'ensemble des adhérents. Bruno Retailleau est l'un des trois membres des LR qui candidate pour prendre la tête du parti, tout comme Aurélien Pradié.

Un autre figure azuréenne des LR, proche d'Eric Ciotti et député de la 7e circonscription du département, Eric Pauget, juge que "toute communication à ce sujet ne serait ni sérieux, ni fiable". 

Avantage Retailleau ?

Cette consultation, faite sur 2.549 adhérents LR, donne 46% des voix à Bruno Retailleau au premier tour, qui se déroule ce 3 décembre, 33% à Eric Ciotti et 13% à Aurélien Pradié.

Au deuxième tour, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, est donné vainqueur. "Cette fausse consultation dépourvue de toute valeur scientifique relève d'une véritable manoeuvre pour manipuler les militants", affirme Eric Ciotti dans sa lettre au président de la Haute autorité de LR, Henri de Beauregard. Un document que l'Agence France-Presse a pu consulter. 

"En relayant ces informations, les Républicains accréditent auprès de nos adhérents la validité d'une telle consultation", ajoute le député azuréen, qui demande qu'un "rectificatif immédiat" soit adressé aux militants pour préciser les conditions et l'origine de cette consultation.

Par souci d'égalité, Les Républicains ont décidé de centraliser la communication en envoyant chaque semaine aux adhérents une newsletter compilant les informations que veulent faire passer les trois candidats. Mais "le parti ne fait que relayer et ne contrôle pas ce que souhaitent communiquer les candidats", souligne-t-on chez LR. 

Du côté du camp du Vendée Bruno Retailleau, on assure qu'il ne s'agit en effet "pas d'un sondage mais d'une consultation", et on souligne que certains soutiens d'Eric Ciotti n'avaient pas hésité à diffuser sur les réseaux sociaux les résultats de la même consultation en septembre, lorsqu'elle plaçait le député des Alpes-Maritimes en tête.

Les trois candidats se retrouveront lundi soir sur le plateau d'une chaîne d'informations en continue pour le seul débat télévisé organisé avant le premier tour. Un "grand oral" devant le Conseil national du parti est également prévu samedi 26 au siège de LR.

Pas un sondage, mais une consultation

Du côté du camp du Vendée Bruno Retailleau, on assure qu'il ne s'agit en effet "pas d'un sondage mais d'une consultation", et on souligne que certains soutiens d'Eric Ciotti n'avaient pas hésité à diffuser sur les réseaux sociaux les résultats de la même consultation en septembre, lorsqu'elle plaçait le député des Alpes-Maritimes en tête.

Les trois candidats se retrouveront lundi soir sur le plateau d'une chaîne d'informations en continue pour le seul débat télévisé organisé avant le premier tour. Un "grand oral" devant le Conseil national du parti est également prévu samedi 26 au siège de LR.

Le poids du Canard enchaîné 

Cette semaine, une autre mésaventure est arrivée au candidat Ciotti. Alors que l'échéance des urnes pour la présidence des LR se rapproche, c'est le Palmipède plus que centenaire, le Canard enchaîné, qui a révélé que l'ex-femme d'Eric Ciotti a travaillé pour lui et cumulé plusieurs emplois.

Une séquence décryptée par notre journaliste spécialisé en politique, le soir même, sur le plateau de France 3 Côte d'Azur.

Ce 16 novembre, Caroline Magne s'est exprimée. Contactée par la rédaction de France 3 Côte d'Azur, elle s'est dit "sereine" et confirme "avoir toujours travaillé dans un cadre totalement légal". Reste à savoir si cette publication du Canard enchaîné impactera dans quelques jours le choix des adhérents LR.

-Avec AFP

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