L'Isérois André Vallini, secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, a assuré, ce mardi 3 juin, que "l'essentiel" de la réforme territoriale résidait "dans le transfert des compétences des départements vers les Régions".
On parle beaucoup des Régions mais pour André Vallini, le plus important dans la Réforme territoriale reste que les départements seront "dévitalisés" jusqu'à la suppression des conseils généraux en 2020.
Bien que cet aspect "parle moins aux gens" que la nouvelle carte des régions dévoilée par François Hollande, "l'essentiel de la réforme est dans le transfert des compétences des départements vers les régions", a déclaré M. Vallini sur France Inter. "Nous allons transférer les routes, les collèges, tous les transports vers les Régions. Les Régions vont devenir le seul acteur public territorial en matière de développement économique. Il y aura aussi des transferts de compétences des départements vers les intercommunalités", a développé celui qui est encore président du Département de l'Isère.
"Peu à peu, les départements vont être dévitalisés, si je puis me permettre cette expression. Ils ne vont garder que les compétences sociales et dans les trois ou quatre ans qui viennent, nous verrons à qui transférer ces compétences sociales parce que c'est un peu plus compliqué. Et en 2020, il n'y aura plus de conseils généraux, leurs compétences auront été absorbées par les régions et les intercommunalités", a poursuivi l'Isérois.
Le découpage idéal n'existe pas"
François Hollande a dévoilé lundi les contours de la réforme territoriale, qui prévoit notamment un passage de 22 à 14 régions, et l'objectif d'une révision constitutionnelle prévoyant la fin du conseil général en 2020.
"Le découpage idéal n'existe pas, je ne connais pas de découpage qui puisse satisfaire tout le monde. Il fallait bien trancher à un moment, c'est le moment qu'a choisi le gouvernement, le président de la République et ses ministres ont produit cette carte, elle fait débat, c'est normal et le débat va se poursuivre au Parlement et dans les régions", a également déclaré M. Vallini, évoquant par ailleurs une "stabilisation" des effectifs de la fonction publique territoriale et non leur "diminution".