Annemasse : le Léman express a effectué son tout premier trajet en pleine grève des agents de la SNCF

Le Leman express est attendu par les frontaliers depuis plusieurs années. Ce matin, des élus et officiels étaient invités à monter à bord du train pour ce premier trajet. Mais les événements ont été quelque peu perturbés par le mouvement social des agents de la SNCF. 

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C'est à 5 h 05 ce dimanche 15 décembre que le premier Léman express s'est élancé d'Annemasse à destination de Genève. Le RER lémanique a pour ambition de révolutionner les transports dans la seconde agglomération de Rhône-Alpes.
 
Le départ de ce premier train s'est effectué en pleine période de grève des agents de la SNCF, qui ont tenu le piquet de grève en gare d'Annemasse toute la journée répondant ainsi à l'appel national mais pas seulement. "On se retrouve avec des collègues qui gagnent 1250 euros par mois. Pour se loger dans la région, ce n'est pas faisable. On a été formés à la va-vite donc on maîtrise peu ou mal nos postes ce qui fait que personne n'est à l'aise pour travailler et il y a un manque d'effectif dans pas mal de services", explique un gréviste.
 

"Des années de travail"

Prendre un billet pour Genève tôt ce matin, c'était un peu entrer dans l'histoire et, malgré la grève, il n'y avait pas que les élus pour se laisser aller à l'émotion et au souvenir.

Je suis rentré en 58. Il y avait encore les machines à vapeur et il y avait 600 à 700 cheminots. Pendant pas mal de temps, le dépôt d'Annemasse était condamné, les voies ferrées devaient être fermées et on devait faire une autoroute à la place du CEVA [Liaison ferroviaire Cornavin — Eaux-Vives — Annemasse, ndlr]. Mais petit à petit, il y a des gens qui ont pris le taureau par les cornes pour arriver à cette situation d'aujourd'hui qui est vraiment extraordinaire.
André Burnier, ancien cheminot


En gare de Genève l'ambiance à l'arrivée de ce premier train était au soulagement après des années de travail. "Ça a vraiment été un travail énorme, confie Andréas Meyer, directeur Général des CFFEt il y a quatre ans, je n'étais pas sûr qu'on arrive à maîtriser les millions de points qu'il y avait à régler."
 

Un trajet de 22 minutes 

Il faut compter 22 minutes pour aller de Annemasse à Genève via le Leman express contre une heure voire bien plus en voiture. Les premiers concernés par ces changements sont  bien sûr les travailleurs frontaliers bien décidés à prouver la nécessité de ce train. "Il y a 20 ans, les élus n'étaient pas vraiment en faveur des transports en commun. Pour eux, c'était la voiture avant tout et ils n'imaginaient pas que les frontaliers puissent prendre le train, se rappelle Christian Aebischer, travailleur frontalier. Mais on va prouver que c'est possible et qu'il faut monter dans le train."
  Ce dimanche matin, ce n'était évidemment pas encore l'affluence. Lundi 16 décembre sera la vraie journée test pour la gare d'Annemasse. On saura pour la première fois combien de travailleurs ont vraiment délaissé leur voiture au profit du train mais aussi combien de trains circuleront. 




 
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