Annie David, la Sénatrice communiste de l'Isère, appelle le gouvernement à s'engager "dans la voie de la renationalisation des autoroutes", seul moyen, pour elle, d'en finir avec "ce scandale d'Etat".
Pour Annie David, le 19 juin dernier, le Sénat a déjà eu l'occasion d'adopter une proposition de loi permettant d'engager la renationalisation des concessions d'autoroutes et "d'en finir avec le racket opéré par les opérateurs." Or une majorité sénatoriale n'a pas souhaité aller au-delà du constat.
Les sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen, auquel appartient Annie David, repose aujourd'hui la question: "allons-nous attendre jusqu'en 2033, date de fin des concessions, pour remédier à cette situation que tout le monde déplore?".
Pourtant, ces sénateurs font remarquer que le rapport de l'autorité de la concurrence "déplore une rente caractérisée par un taux de rentabilité de 20 à 24% au bénéfice des sociétés concessionnaires et à titre principal Vinci et Eiffage". Et ce alors que l'on disait jadis que les bénéfices de ces sociétés devaient financer la construction d’infrastructures de transports.
Dans un communiqué, Annie David pointe donc la "défaillance" de l'Etat responsable, selon elle, d'une absence de régulation du secteur, qui "conduit clairement à ce qu'aujourd'hui les usagers financent directement les dividendes des actionnaires des sociétés concessionnaires."