Une application pour smartphones iséroise... qui prend votre pouls

Caméra, bibliothèque, agenda, guide... et maintenant, trousse médicale. Décidément les téléphones intelligents savent tout faire ! Dans la lignée du marché de l'auto-contrôle de notre santé, une start-up de Montbonnot-St-Martin lance l'application qui mesure le pouls !

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Vidéo. Un doigt sur votre téléphone portable... et c'est immédiat, vous pouvez évaluer votre rythme cardiaque, au repos ou après l'effort. En fait, la caméra du smartphone remplace les doigts que votre médecin posent sur votre artère, pour sentir les gonflements dus à la pression artérielle, elle-même provoquée par la contraction du coeur.

Pour estimer le rythme cardiaque, on compte le nombre de pulsations ressenties pendant une durée donnée, et on l'exprime en pulsations par minute. C'est à présent ce dont votre téléphone est capable. 

Dans les salles de sport, il est déjà courant de voir des habitués contrôler leur pouls sur des cardiofréquencemètres (sorte de montre qui mesure avec précision le rythme cardiaque), désormais un téléphone suffira. 




Une application inventée par des Isérois spécialisés dans la prévention médicale : 


Cette toute nouvelle application a été créée il y a six mois par une start-up iséroise appelée Bio² Imaging. Cette société créée en 2010 est spécialisée dans la recherche et le développement, dans le domaine de la santé et des biotechnologies. 

Elle se concentre sur deux types d'activités :
- la conception de capteurs de santé communiquants (oxymètre, tensiomètre, balance) et de multi-plateformes (smartphones, PC, tablettes) pour la mesure de paramètres physiologiques (pouls, tension artérielle, poids, IMC)

- le développement d'un portail de santé grand public pour le suivi personnalisé, dans un but préventif, à partir des données transmises par ces capteurs. 


L'application "web santé" qui mesure le pouls a ainsi pour but d'être reliée à un site internet, dans lequel vous pouvez avoir votre espace personnel. Vous pouvez y rebasculer les données enregistrées pour y suivre pas à pas votre état de santé. 

Depuis sa création, l'appli a été téléchargée 37 000 fois. Elle est gratuite, c'est la connexion au site dédié qui est au prix de un euros. Intitulé suivi-santé.fr, il s'agit d'un programme d'auto-contrôle de la santé, qui propose conseils et coaching avec entraînements. 

Le fond de commerce de ce type d'application, c'est la prévention. "Un pouls au repos élevé peut avoir un lien avec un risque cardio-vasculaire, c'est prouvé", explique Christian Huberson, le directeur technique de Bio² Imaging.

Mais la société a d'autres ambitions, à terme n'importe quel instrument de mesure pourra être remplacé par des appareils connectés. Des capteurs de toutes sortes peuvent être reliés à des smartphones, les possibilités sont nombreuses. 


Les smartphones, vrais outils pour le monde médical ? 


Le marché de l'auto-contrôle de la santé est en plein essor, 20 000 "applis" santé ont été recensées dans le monde. Un phénomène qui porte même un nom : la "m-santé", m pour mobile. Guides thérapeutiques, gestion du stress ou prévention des maladies, les domaines sont divers. Le nombre d'utilisateurs pourrait grimper de 300 à 500 millions dans le monde, d'ici deux ans.

"La machine est marche", explique Emmanuel Fuchs, le PDG de Bio² Imaging, "chacun pourra numériser sa santé, et la partager s'il le souhaite, avec son médecin traitant". 



Comment le monde médical s'empare-t-il de ce phénomène ? Avec parcimonie, pour le moment. La télémédecine par exemple, a permis de grandes avancées. Au CHU de Grenoble, elle permet de suivre le traitement des diabétiques depuis leur domicile. Une extension au smartphone va être testée cette année.

"Le smartphone va devenir peu à peu un dispositif médical qui doit être soumis à une réglementation", explique le professeur Pierre-Yves Benhamou, diabétologue au CHU de Grenoble, "mais il faudra bien que ce soit sous le contrôle de l'humain, et du médecin".

A terme, le smartphone pourra peut-être remplacer le stétoscope... mais pas le médecin.


En savoir plus sur cette application de Bio² Imaging.






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