En partenariat avec plusieurs hôpitaux,le CHU de Grenoble a lancé une étude pour évaluer les séquelles des patients qui ont été atteints de la forme grave de la Covid-19. Bonne nouvelle, avec une rééducation entamée sans tarder, on note une nette amélioration des séquelles dans les 6 mois.
Quel impact la Covid-19 a-t-elle dans sa forme la plus grave sur les patients ? Au CHU de Grenoble, des médecins ont lancé une grande étude sur ces séquelles avec les hôpitaux de Créteil, Bobigny, Nancy et Léman. Les observations sont en cours, 107 malades de la première vague ont déjà été évalués avec un objectif de parvenir à un panel d'au moins 400 personnes.
S'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, le docteur Renaud Tamisier, pneumologue au CHUGA constate une bonne nouvelle : "A 6 mois, l'amélioration des séquelles, notamment respiratoires, est nette avec une prise en charge précoce".
Parmi les séquelles observées, il y a ces difficultés respiratoires, une grande fatigue et un état de stress post-traumatique qui détériore le sommeil. Ce symptôme nécessite d'ailleurs une consultation particulière. Rien d'étonnant selon lui, car ces malades ont subi un arrêt total de leur activité avec un passage en réanimation souvent long qui entraîne notamment un déconditionnement musculaire.
Pour remédier à cela et remonter la pente, les patients doivent entamer une rééducation. A Vetraz-Monthoux, en Haute-Savoie, une équipe pluridisciplinaire accompagne ces patients Covid sur le chemin de la vie active.
Autre question que se posent de nombreuses personnes atteintes de la forme plus légère de la Covid : doit-on par sécurité faire des examens pour vérifier que tout va bien ? La réponse du docteur Tamisier est très claire : si vous êtes asymptomatique, ce n'est pas la peine. Par contre, si quelques semaines après la maladie, vous souffrez toujours de difficultés respiratoires ou de troubles du sommeil ou d'autres problèmes, il faut aller consulter.