Le 17 décembre dernier, le tribunal administratif de Montpellier a reconnu que Virginie Cathala était bien atteinte d'un syndrome rare en lien avec une vaccination anti-Covid. L'infirmière libérale, basée à Gruissan, a obtenu des dommages et intérêts. Après trois ans de procédure, elle est dans l'incapacité de travailler.
La décision que vient de rendre le Tribunal administratif de Montpellier, Virginie Cathala l'attendait depuis plus de trois ans.
Je fais le vaccin, je suis en bonne santé, je fais du sport, je cours, j'étais sportive de haut niveau. Je fais l'injection, trois minutes après je m'écroule dans la salle d'attente. Comment ne pas faire le lien ? Et mes symptômes sont les mêmes, du départ à ce jour.
Virginie Cathala, infirmière atteinte du syndrome POTS
Augmentation du rythme cardiaque au moindre effort, douleurs thoraciques : le tribunal a reconnu un lien entre l'injection reçue par cette infirmière libérale installée à Gruissan, et l'apparition d'un syndrome rare, le POTS.
"La vie de Mme Cathala est chamboulée car elle ne peut plus aujourd'hui exercer son métier d'infirmière libérale. Elle a des troubles physiques et psychologiques qui sont importants et qui ont été reconnus lors des expertises. Et elle a dû céder sa patientèle libérale, donc son métier, c'est terminé", détaille Alain Terral, avocat de Virginie Cathala.
"Une somme dérisoire"
Virginie recevra 62 000 euros en compensation. Une somme jugée dérisoire par celle qui n'a jamais contesté le bien-fondé de la vaccination contre le COVID.
"Je vis comment ? Je ne peux plus travailler. J'avais un très bon salaire, j'avais le plus gros salaire de la maison, je fais comment ? Il faut que l'on m'explique", poursuit Virginie Cathala.
Pour son avocat, il ne s'agit pas de remettre en cause la politique vaccinatoire. Mais d'obtenir une juste réparation dans un cas particulier. "Ce vaccin, il était nécessaire, il était indispensable. Je suis de ceux qui pensent que le rapport bénéfices/risques a été largement favorable", conclut son avocat.
L'Office National des Accidents Médicaux et Virginie Cathala ont désormais deux mois pour faire appel de la décision.
Écrit avec Eric Henry.