Constellium, à Voreppe, est centre de recherche sur l'aluminium qui est passé de Péchiney à Rio Tinto, puis dans l'escarcelle du fonds new-yorkais Apollo. Après une grosse plus-value, l'Américain vend ses parts. Les 200 salariés s'inquiètent pour l'emploi. 100 % des non-cadres sont en grève.
A Voreppe, près de Grenoble, les 200 salariés du CRV, centre de recherche Constellium, sont très inquiets. Ce lundi 3 février, ils se sont manifestés devant leur entreprise. 100% des non-cadres sont en grève à l'appel d'une intersyndicale.
Les dernières négociations salariales ont échoué. Jusqu'à présent, les augmentations tenaient compte du coût de la vie. Désormais, la Direction ne veut plus prendre que des mesures individuelles. De plus, l'enveloppe globale pour le site de Voreppe est inférieure à celles des autres sociétés du groupe. Le CRV est pourtant le plus important centre de ce type en Europe occidentale. Constellium, ex-Péchiney, ex-Rio Tinto, emploie 8845 salariés dans le monde.
D'autre part, l'actionnaire principal depuis 2011, le fonds new-yorkais Apollo, se désengage en vendant ses actions, après une grosse plus-value. De 15 $ au départ, les actions ont grimpé à près de 25 $ en 8 mois.
Reportage Jérôme Ducrot Vincent Habran
Selon le journal Le Monde, le fonds Apollo a indiqué dans un document remis à la Securities and Exchange Commission, le gendarme boursier américain, qu'il comptait céder sur le marché ses 35,56 millions d'actions, qui représentent 35,8% du capital du fabricant d'aluminium. L'opération pourrait rapporter 910 millions de dollars au fonds d'investissement.
Jusqu'ici deuxième actionnaire avec 12,5 % des actions, Bpifrance devrait mécaniquement se retrouver en première position. Mais la Banque Publique d'Investissement (OSEO, CDC, FSI) n'aurait pas l'intention, pour le moment, de renforcer sa position dans le capital. Alors qui pour prendre la suite?