Une semaine après le début de "l'affaire Tardy" à Meylan et les trois plaintes à l'encontre de la maire soupçonnée de favoritisme, les avocats des différentes parties ont accepté de répondre à France 3 Alpes.
La meilleure défense, c'est l'attaque... Marie-Christine Tardy a fait sienne la citation. Il y a quelques jours, en réponse aux accusations, elle a annoncé sa candidature à sa propre succession comme pour mettre cette "affaire" à la place où elle voudrait qu'elle soit: la campagne des Municipales. "J'en gêne certains, c'est sûr", a-t-elle déclarée sur le site internet Grenews, "je leur fais peur, donc c'est pour cela qu'ils cherchent des moyens de m'atteindre. Mais il n'y arriveront pas".
Pourtant, les soupçons ne se sont pas envolés. Le parquet de Grenoble a demandé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour savoir s'il y a matière à poursuivre l'élue. Un adjoint au maire, Michel Bernard, un architecte, Jacques Cottin, et le directeur général des services de la mairie pensent qu'il y a eu favoritisme, que Mme la maire a accordé beaucoup de facilités au cabinet d'architecture Tardy Ancel Scp, co-dirigé par son mari, lors de la réalisation d'immeubles sur sa commune.
L'avocat de deux des trois plaignants est même persuadé qu'il y a eu favoritisme après examen des pièces produites par ses clients.
Face à ces accusations, l'avocat de Mme Tardy rappelle que la mairie n'était pas donneur d'ordre dans les marchés incriminés qui étaient des marchés privés et se demande, dans ce contexte, comment elle aurait pu influencer des entreprises.