Ce vendredi 6 mars, le parquet de Grenoble a confirmé le suicide de Fabrice Marchiol avec une carabine. Sa ville, La Mure, semble inconsolable. Un hommage lui a été rendu au Conseil régional Rhône-Alpes.
Où qu'on aille à La Mure aujourd'hui, où qu'un journaliste tende son micro, la réponse est la même... les larmes. C'est assez étonnant de voir autant d'émotion à l'évocation d'une personnalité politique. Certes, il n'y a que 5.000 habitants à La Mure. Certes, Fabrice Marchiol était en mairie depuis presque 15 ans... mais les habitants parlent de lui comme s'il s'agissait d'un membre de la famille. D'ailleurs, ils l'appellent tous Fabrice. Ils ont tous un souvenir à vous raconter. Les sanglots passés, c'est son humour qui revient en mémoire. Son rire "énorme", commente maladroitement un administré.
Il avait du caractère aussi et des convictions qu'il défendait bec et ongles, au risque de faire grincer des dents. Pour autant, en 2014, personne n'avait osé se présenter contre lui. Les 100% obtenus symbolisaient l'unanimité qu'il semblait faire dans l'ancienne cité minière. "Fabrice est parti et peu importe pourquoi!", lance un Murois, comme si la cause de sa mort pouvait embrumer le souvenir. Dans l'après-midi, le parquet a confirmé le suicide de l'élu.
"Depuis quelques temps, il semblait soucieux pour sa santé, témoigne un proche, lui qui avait été très marqué par le décès de son père des suites d'une longue maladie, a peut-être eu peur de l'affronter de nouveau?". Nul ne saura jamais car la lettre que Fabrice Marchiol a laissé ne donne que des consignes testamentaires. Ses obsèques devraient avoir lieu jeudi 12 mars.
Reportage Jérôme Ducrot et Vincent Habran
Ce vendredi matin, un hommage a été rendu à Fabrice Marchiol au Conseil régional Rhône-Alpes. L'assemblée où il dirigeait le groupe de la droite.
Reportage France 3 Rhône-Alpes