Après le meurtre d'un jeune cycliste, battu à mort, les habitants de Soyons sont sous le choc

C'est un fait divers sanglant et d'une rare violence qui ne laisse pas indifférent les habitants de la commune de Soyons, en Ardèche. Une marche blanche est organisée ce samedi 16 octobre. Les Soyonais, invités à y participer, ont salué cette initiative de l'équipe municipale.

Sur le chemin de terre, les traces de sang sont encore bien visibles. C'est une histoire "terrible" qui "fait froid dans le dos", commente une habitante de Soyons. "Je me suis sentie mal. Je pense à sa famille, ses proches. C'est l'horreur!" La jeune mère de famille se rendra à la marche blanche organisée ce samedi en hommage au jeune homme battu à mort voilà quelques jours. Elle ne cache pas non plus son appréhension et sa crainte. "Je me suis posée la question d'éviter ce coin-là". Elle n'est pas la seule à s'interroger. "Il y a des inquiétudes chez certains Soyonnais qui ont de jeunes enfants, ou parmi ceux qui vont courir dans le secteur, à l'endroit du crime... mais on ne va pas s'empêcher de vivre", explique un autre habitant choqué par ce fait divers "macabre". "Ça ne m'inquiète pas plus que ça. Ça arrive partout en France, tous les jours mais quand ça se passe chez nous, on est davantage choqué," confie un troisième .... Pas de psychose, mais la prudence est à l'ordre du jour chez les habitants.  

Marche blanche, la population participera 

Une marche blanche est organisée ce samedi 16 octobre par l'équipe municipale : "il me semblait important de faire quelque-chose et d'y associer la population. Elle a été sensibilisée à ce drame," explique Laurent Crumière, premier adjoint au maire de Soyons. "C'est quelqu'un qui a été sauvagement massacré chez nous. Il faut que l'on puisse témoigner de cela."

Le premier adjoint poursuit : "tous les Soyonnais connaissent ce lieu. C'est très passant, également pour les cyclistes de la Via Rhôna. Tout le monde s'est approprié ce lieu et se sent un peu meurtri par ce qui s'est passé. On a senti que la population voulait faire quelque chose également, c'est pour cela qu'on l'a associée à cette marche silencieuse de samedi, pour participer à la douleur." Un dépôt de gerbe est prévu sur les lieux du drame. 

Alerté par les traces de sang

Ce fait divers d'une rare violence ne laisse effectivement pas indifférent les habitants de cette tranquille commune ardéchoise. Des particuliers ont planté une petite croix faite de branchages sur le lieu du drame, survenu jeudi dernier, sur le chemin bordant la lône de l'Ove. Un cycliste, qui campait dans ce secteur boisé, a été retrouvé agonisant par un promeneur sur un chemin de balade, le long des berges du Rhône. Ce sont les traces de sang aperçues sur le chemin qui ont attiré son attention ce matin-là. Il a découvert le jeune homme, sauvagement agressé. Il n'a pas survécu à ses blessures. Selon l'autopsie, la victime a reçu une trentaine de coups, essentiellement à la tête. Son corps portait également des blessures défensives sur les bras.

Ce que l'on sait du drame 

Le parquet de Privas a ouvert une enquête pour meurtre. Elle a été confiée à la police judiciaire de Valence et n'a pas encore livré tous les éléments de ce dossier. La victime, âgée de 28 ans, est originaire de Las Palmas en Espagne ( Les Canaries). Cécile Deprade, procureur de Privas a indiqué ce jeudi 14 octobre, que le jeune homme était inconnu des fichiers police et de justice, en Espagne comme en France. La victime était "adepte des itinéraire à vélo et c’est dans ce cadre qu’elle avait entrepris de relier les Pays-Bas à l’Espagne." Elle souligne également que le jeune homme entretenait de "très bonnes relations avec sa famille". Des proches sont d'ailleurs présents à Soyons depuis le début de la semaine.

Le voyageur a-t-il fait une mauvaise rencontre? Son vélo aurait été retrouvé non loin de son corps, dans le bras du Rhône. Un important dispositif a été déployé : les policiers sont revenus sur les lieux mardi pour relever de nouveaux indices et tenter de faire la lumière sur ce drame. Le procureur de Privas précise "qu’il y eu deux scènes de violences, l’une dans la tente de la victime où les enquêteurs ont retrouvé du sang et l’autre à l’extérieur." Les investigations se poursuivent.

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