La saison du fin gras du Mézenc a commencé. Elle dure du 1er Février au 1er juin. Pendant cette période, les bouchers et les restaurateurs proposent aux consommateurs cette viande de boeuf. Un mets de qualité produit en Haute-Loire et en Ardèche autour du mont Mézenc.
Le chapeau noir, le bandana rouge et la veste bleue marine, les éleveurs de fins gras du Mézenc arborent une fière allure. Leur travail commence enfin à payer ! Ils étaient une soixantaine d'éleveurs au début de l'aventure, dans les années 90, ils sont maintenant une centaine à fabriquer cette viande de boeuf de qualité, le fin gras.
La reconnaissance de leur produit en Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) en 2006 puis en Appellation d'Origine Protégée (AOP) en 2013 les a mis sur des rails pour préparer l'avenir plus sereinement. D'abord sur le plan financier, le fin gras du Mézenc est plus rémunérateur que les autres bêtes. Environ deux euros de plus au kilo.
Mais l'essentiel est là : le fin gras du Mézenc redonne de la fierté à ce territoire. Un territoire au climat rude où l'exode rural a été particulièrement fort. Les bêtes sont élevées en petite quantité, une quinzaine par exploitation, pas plus de 500 bêtes chaque année. Elles sont abattues et distribuées principalement en circuit-court. Les rapports avec les bouchers et les restaurateurs existent bel et bien. Les éleveurs ont ainsi le sentiment de travailler un produit dans le respect du consommateur et de l'environnement.
Les prés sont valorisés, le foin doit être de qualité. Les bêtes sont davantage entretenues lors de leur engraissement, l' animal est ainsi mieux considéré. Les consommateurs ne s'y trompent pas, le fin gras est une viande de plus en plus réclamée dans nos assiettes !