Un centre de soins flambant neuf ouvre la semaine prochaine dans ce village ardéchois privé de médecin depuis des années. Un généraliste et trois infirmières ont choisi de s’y installer.
Excellente nouvelle pour les 950 habitants de ce village ardéchois : dès mardi prochain, ils auront à nouveau un médecin près de chez eux. Un généraliste qui vient de s’installer dans un centre de soins flambant neuf, en plein centre de la commune.
Depuis plusieurs années, comme de très nombreuses communes ardéchoises, Montpezat n’avait plus de médecin. Certes, il existe un pôle médical à Meyras, à une poignée de kilomètres. Une courte distance qui posait néanmoins problème pour les patients sans moyen de transport.
Pourtant, Montpezat-sous-Bauzon n’est pas un village déserté. Il y a des écoles, un collège, une maison de retraite, une pharmacie, des infirmières libérales, et un bassin de population. Pour l’équipe municipale, retrouver un médecin était un enjeu capital. Elle s’y est employée avec vigueur ces dernières années.
Des locaux pluridisciplinaires flambants neufs
Un ancien bâtiment a été entièrement réhabilité, en partenariat avec une société HLM, la SDH. «Un partenariat exemplaire qui nous a permis de créer au rez-de-chaussée ce centre de soins pluridisciplinaire et social de 220 m2, et des logements sociaux aux 1er et deuxième étages du bâtiment. La commune n’a eu à financer que les travaux du centre», précise le maire Daniel Chambon. Une belle fin de mandat pour ce maire qui va passer la main et l’écharpe ces jours-ci à Marie-France Fabrèges, élue le 15 mars dernier.Séduit par l’annonce passée par la commune dans les revues médicales, le nouveau médecin de Montpezat n’est pas exactement un jeune diplômé. A 71 ans, à l’âge où d’autres préfèrent raccrocher le stéthoscope, le docteur Bernard Court n’imagine pas cesser d’exercer. Et il en profite pour retrouver ses racines familiales, puisque son grand-père était né tout près, à Burzet. «Je venais là passer mes vacances quand j’étais enfant. C’est pour moi un retour au berceau familial».
Un retour après une carrière de médecin bourlingueur, puisqu’il a exercé de longues années dans le Sahara et en Outremer. La voix est chaleureuse, la faconde rassurante et l’énergie manifeste. «Je suis curieux, je n’aime que deux choses : le travail et la connaissance».
Dès le 2 juin, son cabinet sera donc ouvert, «au début tous les jours, même le dimanche. Ensuite, je verrai en fonction du nombre de patients». Mais il ne sera pas seul : trois infirmières s’installent également au centre. Une orthophoniste les rejoindra début juillet, et sans doute un kiné dans quelques mois. A Montpezat-sous-Bauzon, aux confins de la montagne ardéchoise, le désert médical recule enfin un peu.